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[NAM #27] Fin du salariat : mythe ou réalité ?

NEOMA Alumni Mag

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04/08/2021


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DEPUIS DES ANNÉES, PATRONS COMME TRAVAILLEURS SEMBLENT REMETTRE EN QUESTION LA FORME CLASSIQUE DU SALARIAT. LES PREMIERS PLAIDENT POUR PLUS DE FLEXIBILITÉ, QUAND LES AUTRES VEULENT DAVANTAGE DE SENS ET DE LIBERTÉ DANS LEUR TRAVAIL.

Quel modèle pour demain ?

Le nombre d’indépendants dans la population active a augmenté de 0,5 % en 2019, après dix années de stagnation selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). À cette date, ils représentaient 12,1 % des personnes occupant un poste en France. Malgré cela, le salariat reste la forme majoritaire d’emploi dans l’hexagone, avec 74,6 % des Français en contrat
à durée indéterminée (CDI). Mais au fil du temps et des générations, beaucoup de patrons et de travailleurs s’éloignent de sa forme classique. Chacun d’entre eux, pour des raisons aussi diverses que communes, plaident pour sa réinvention afin de mieux répondre aux besoins et problèmes actuels ainsi qu’aux aspirations de demain. L’adapter voire le réinventer donc, mais surtout ne pas l’abandonner totalement.


« La nouvelle génération veut plus de liberté dans son travail et moins d’engagement contractuel afin de pouvoir changer facilement d’emploi, explique Florence Guillemant (PGE 11), directrice des ressources humaines (DRH) en temps partagé pour
les PME & start-up. La semaine dernière, un dirigeant m’a dit avoir proposé un CDI à un jeune qui l’a refusé car il aurait préféré un contrat à durée déterminée (CDD). La sécurité de l’emploi n’est donc plus une priorité. » Cette nouvelle génération, dite Z,  comprend les personnes nées entre 1995 et 2010.

Depuis quelques années, ils entrent sur le marché du travail avec d’autres désirs, déjà exprimés par leurs aînés les plus proches, la génération Y, qui a aujourd’hui entre vingt-cinq et quarante ans. Schématiquement, ceux-ci veulent plus de sens et de flexibilité dans leur travail ainsi que des perspectives d’évolution. « Le CDI reste malgré tout une condition nécessaire pour beaucoup
de choses essentielles, comme obtenir un prêt immobilier, estime Paul Lesueur (BACHELOR ISPP et PGE 18), freelance en comptabilité, gestion et finance dans le secteur du BTP. Avant d’être indépendant, j’ai travaillé un peu plus de deux ans
dans le groupe Bouygues où j’ai fait le Graduate Program tour de France, qui est un bon compromis entre ce besoin de sécurité et l’envie de continuer à apprendre. Beaucoup de grandes entreprises ont mis en place ce type d’offres car ils savent que les jeunes diplômés sont effrayés à l’idée de faire le même métier pendant des années. » Grâce à ce programme, Paul a donc pu s’essayer à quatre postes différents aux quatre coins de la planète : Paris, Nice, Guyane, Guadeloupe et Martinique. Un bon compromis qui
répond aux besoins de changement des jeunes travailleurs.

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