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Entretien exclusif avec Doris Birkhofer (CESEM 97), présidente de Siemens France, Belux et Maghreb

NEOMA Alumni Mag

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14/09/2022

Doris Birkhofer est une fidèle. Fidèle au groupe qui l’a vue débuter et à son pays de cœur. Elle le dit elle-même : « deux choses m’ont façonnée à l’adolescence : Siemens et la découverte du français. » aux manettes de Siemens France, elle veut faire de l’entreprise un moteur de la coopération franco-allemande et européenne, en pointe sur l’industrie 4.0 et la transition énergétique.


Une leader franco-allemande engagée

Vous faites vos premiers pas chez Siemens à 15 ans, pour un job d’été à Erlangen (Bavière)… Imaginiez-vous déjà y faire carrière ?
Non, à 15 ans on ne s’imagine pas cela ! (rires) Mais je savais que c’était une belle opportunité. Je connaissais bien le groupe, qui était le plus gros employeur de la région : une référence. Pour la génération de mon grand-père, Siemens était synonyme de confiance et de stabilité ; mon oncle y travaillait. Pour vous donner une idée de son ampleur, le site d’Erlangen était si étendu qu’il était doublé d’un système souterrain de plusieurs kilomètres que j’ai sillonné tout l’été pour distribuer le courrier.


Au même moment, vous découvrez la France. Qu’est-ce qui vous a plu ?
Ma famille est bavaroise, je ne suis pas bilingue à l’origine. Mais la découverte du français au lycée m’a passionnée. Comme ma ville était jumelée à Libourne, j’y ai séjourné à plusieurs reprises. L’art de vivre français et sa convivialité m’ont charmée. J’ai rencontré des personnes formidables, qui m’ont fait participer à leur vie quotidienne. Je me rappelle encore lorsque, à 18 ans, ma famille d’accueil m’a appris à manger une viande saignante – ce qui ne se fait pas en Allemagne à l’époque – avec une pointe de vin rouge. Une vraie leçon de gastronomie !


Vous avez songé à être traductrice… pourquoi une école de commerce finalement ?

Je voulais en savoir davantage sur la France, pouvoir utiliser sa langue. Mon frère aîné, mon mentor, m’a encouragée, tout en me conseillant des études de commerce pour gagner correctement ma vie. À l’époque, l’ESB Business School de Reutlingen était une des rares écoles proposant un parcours international intégré : deux ans à Reutligen puis deux ans à NEOMA Business School Reims. Je l’ai choisie pour cette raison. Il y avait un numerus clausus à l’entrée : il fallait avoir de très bons résultats pour être admis.


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