La vague NFT sur le marché de l'art

Après la vente d’œuvres digitales sécurisées avec le protocole NFT, l'émission de NFT associée à des œuvres physiques ouvre de réelles perspectives pour le secteur culturel, notamment celle de toucher un plus large public.

Non Fongible Token : premières applications au domaine de l'art

Un NFT est le certificat qui peut être attaché à un objet numérique ou réel. Le NFT est généré grâce à un protocole d’échange  blockchain permettant une traçabilité, dont l’intérêt consiste à introduire un concept d’unicité via une numérotation. Le jeton NFT est unique et il peut donc être un certificat en lien avec un objet unique : voiture de collection, bien immobilier, toile de maître, etc.

Le concept est popularisé en 2017 avec CryptoKitties, un jeu en ligne permettant d’acheter, de vendre et d’élever des chats virtuels, chaque chat possédant un ADN définissant ses caractéristiques. Ce jeu utilise la blockchain Ethereum, et les chats virtuels sont négociés en échange d’Ethers, la cryptomonnaie native d’Ethereum. Le CryptoKittie le plus cher a été vendu 170 000 euros ! 

Le NFT a été utilisé en premier lieu pour vendre des œuvres numériques. En février 2021, la vente d’une oeuvre du cryptoartiste américain Beeple (photo ci-contre) atteint le record de 69 millions de dollars. Depuis, les musées et les institutions culturelles s’emparent du concept. En mai 2021, la Galerie des Offices à Florence met en vente des copies numériques de ses chefs- d’œuvre sous forme de NFT. Le Tondo Doni de Michel-Ange a ainsi été vendu 140 000 euros. Cette initiative est reprise par d’autres galeries comme la Whitworth Gallery et le musée de l’Hermitage. En juillet 2021, Artemundi et Sygnum proposent une vente d’actions sur une oeuvre physique via des NFT. Cette première titrisation est réalisée sur la Fillette au béret de Pablo Picasso (la part est à 6 000 euros).

- par Charlotte d'Aleman

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