Pauline Westerberg (MGE 2008), CRM Consultant chez Capgemini à Stockholm
Témoignage CareeR CenteR® / TCDU – Pays : Suède
Pauline Westerberg – MGE 2008 CRM Consultant @ Capgemini – Stockholm
1. Pauline, dans quelle ville travaillez-vous et depuis combien de temps ?
Je vis et travaille à Stockholm en Suède depuis août 2008, donc depuis 7 ans.
2. Quel est votre poste et quelles sont vos principales missions ?
Je suis consultante CRM chez Capgemini. Je me suis spécialisée sur un outil CRM (Customer Relationship Management) qui s’appelle Salesforce.com sur lequel je peux intervenir à la fois en tant que chef de projet et analyste d’affaires chez nos clients qui souhaitent implémenter ou améliorer l’utilisation de ce CRM.
3. Comment avez-vous décroché votre poste actuel ?
J’ai tout simplement répondu à une annonce trouvée sur le site de Monster.se, j’ai passé les entretiens et j’ai décroché le poste.
4. Quels conseils donneriez-vous à un(e) diplômé(e) qui souhaite trouver un emploi et s’installer en Suède ? (conseils pratiques, comment postuler, démarches…)
La Suède appartient à l’union européenne donc bonne nouvelle, pas besoin de permis de travail ! En revanche si vous souhaitez vous y installer pour plus d’un an, il vous faudra aller au ministère des impôts (« Skatteverket ») pour obtenir votre numéro de sécurité sociale suédois (« personnummer ») indispensable pour toutes les démarches de la vie courante (de l’abonnement téléphonique à la carte de bibliothèque).
En ce qui concerne la recherche d’emploi, les suédois sont très connectés sur internet et beaucoup d’information y sont disponibles et de bonne qualité. Je conseille donc de commencer en priorité par mettre à jour son profil LinkedIn en anglais en l’ayant le plus complet possible. Dans un deuxième temps, ne pas hésiter à consulter les sites des entreprises qui vous intéressent et à postuler dessus, et également les sites d’offres d’emploi de type Monster, les agences de recrutement et d’intérim (c’est un bon moyen de commencer en CDD puis de se faire embaucher en CDI). Les suédois ne disent pas non aussi clairement que les français et cela pourra vous jouer des tours lorsque vous attendrez une réponse après un entretien. Ne soyez pas déçus si votre candidature ne donne finalement rien alors que le recruteur avait l’air intéressé, cela finira par marcher !
5. Globalement, que tirez-vous de votre expérience en tant que diplômée vivant et travaillant en Suède ?
Les suédois sont très respectueux de la vie privée et de son équilibre avec la vie professionnelle. Il est ainsi tout à fait possible d’avoir un poste à responsabilités et d’aller chercher ses enfants à la sortie de l’école plusieurs fois par semaine. Le télé-travail est très développé et la hiérarchie est très plate, ce qui fait que si vous faites votre travail en temps et en heure et qu’il est de bonne qualité, votre chef vous laissera vous organiser comme vous le voulez, ce qui est pour moi très appréciable. En tant que jeune femme (j’ai 31 ans) je suis parfaitement respectée et écoutée par l’ensemble de mes collègues, l’égalité homme-femme étant une question au centre de la société suédoise. A titre d’exemple, les hommes prennent eux aussi leur part de congé paternité qui peut aller jusqu’à 10 mois ou plus par enfant et cela est parfaitement accepté par la société (les parents ont 18 mois au total par enfant à se partager comme ils veulent entre eux jusqu’aux 12 ans de l’enfant) et par le monde de l’entreprise. Cela permet aussi bien aux hommes qu’aux femmes de s’impliquer à la fois dans l’éducation des enfants et les tâches ménagères et dans leurs carrières.
En contrepartie les suédois sont timides et froids d’un premier abord, ils ont horreur des conflits, adorent les compromis, l’hiver est rude et long et l’été plus comme un printemps français qu’un vrai été chaud.
Personnellement je me suis très bien intégrée dans ce pays que j’adore et j’ai même pris la double nationalité en 2014 !
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