Portrait de Bénédicte de Bonnechose (PGE 89), Directrice Business, Transport Urbain et Longue Distance, Région d'Europe du Groupe Michelin
Des matériaux de construction à la mobilité durable, elle a toujours mis un point d'honneur à être au plus près des activités qu'elle dirige. Première femme à la tête de Lafarge France en 2015, elle est aujourd'hui membre du comité exécutif de Michelin et participe à la réinvention du géant des pneumatiques à l'ère du défi climatique.
Femme de terrain
Adolescente, vous vous destiniez à l’archéologie. Comment en êtes-vous venue à intégrer NEOMA BS ?
Passionnée par les civilisations disparues, je rêvais d’exploration sur le terrain, à la manière d’Indiana Jones. Mon père m’a aidée à réaliser que l’activité d’un archéologue se tenait principalement dans un musée… et que les projets de fouilles nécessitaient un financement conséquent. J’ai alors touché du doigt l’importance du monde économique, vers lequel je me suis finalement orientée : après une licence en économétrie à Paris II, j’ai intégré NEOMA BS, pour me rapprocher du monde de l’entreprise.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’industrie, secteur souvent boudé par les diplômés d’école de commerce ?
Ma chance a été de démarrer par l’audit, chez Deloitte. J’ai pu découvrir de l’intérieur des entreprises de secteurs très différents (banque, assurance, édition musicale, textile, construction), ce qui m’a permis de faire un choix éclairé. L’industrie est un monde passionnant, très innovant et concret : on y voit l’utilité des choses qu’on produit. Une mission chez Lafarge m’a donné envie de rejoindre ce groupe aux valeurs humaines fortes.
Quels ont été les points d’inflexion de votre parcours chez Lafarge ?
Dans la foulée de l’audit, j’ai d’abord évolué pendant une dizaine d’années dans différentes fonctions du domaine financier jusqu’à devenir directrice financière de l’activité bétons et granulats en France, supervisant les activités juridiques et stratégiques. Puis le groupe m’a donné l’opportunité de prendre des responsabilités opérationnelles. Au moment du rapprochement avec Holcim, en 2015, j’étais directrice générale de l’activité granulats France. La fusion des numéros 1 et 2 mondiaux du secteur a rebattu les cartes : tous les mandats des patrons pays ont été remis en jeu. J’ai alors accédé au poste de directrice générale France et Belgique de LafargeHolcim, une entité regroupant 500 sites industriels et 5 000 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros.
- Propos recueillis par Marianne Gérard
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