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Emile Tith (Cesem 24) présente son dernier court-métrage "Samedi 14"

Portraits d'alumni

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06/02/2023

Emile Tith (Cesem 24) est étudiant à NEOMA BS et réalisateur du court-métrage "Samedi 14" qui succède à l'événement tragique du 13 novembre 2015. Une rencontre inspirante :


Pouvez-vous vous présenter brièvement et résumer votre parcours (études/pro) ?

Emile Tith : Je m’appelle Emile Tith, je suis au parcours CESEM. Actuellement en année de césure, je travaille en tant que Community Manager chez Webedia.


Comment avez-vous eu l’idée de participer au Nikon Film Festival ?

ET : J’ai toujours été passionné de cinéma. J’ai entrepris de nombreux projets comme deux longs-métrages, 8 courts-métrages et une web-série. J’avais donc pour objectif de professionnaliser ces compétences, de me challenger pour m’améliorer et espérer un jour faire partie de cet univers.


Qu'est-ce que le thème « 13 » vous a inspiré la première fois ?

ET : Comme beaucoup de gens, il y avait pour moi deux facilités de pensée. La première était la malchance, et la seconde les attentats du 13 novembre 2015. Parmi ces deux idées, l’une est une facilité de pensée mais pas d’exécution. J’ai donc cherché autre chose. Mais les sujets étaient souvent trop hasardeux et jamais pertinents. Quitte à participer autant bien le faire. 

Je me suis ensuite souvenu d’un témoignage d’un de mes collègues qui habitait au Bataclan le soir des événements. Il m’a raconté une histoire que je n’avais jamais entendue ailleurs. Une vision de la chose qui à mon sens était assez unique car personne n’a eu à sortir ce samedi matin-là, sauf lui puisqu’il travaillait. J’ai donc essayé de capter tout le bagage émotionnel qu’il garde de cet événement, ce qu’il a ressenti. Traduire une simple trajectoire routinière en quête d’acceptation, accepter que ce qu’il vient de vivre a bien eu lieu et qu’il doit vivre avec.

 


Comment décririez-vous votre court-métrage « Samedi matin » ?

ET : Je pense que ce court-métrage peut être un peu déroutant, il n’y a pas de dialogue, pas de bruit. Un Paris qui a été pour la première fois très calme. J’espère réussir à rendre justice à ceux qui ont vécu cet événement, sans trop non plus raviver de trop mauvais souvenirs.


Quel est le message que vous souhaitez faire passer avec ce film ? 

ET : J’avais envie de placer l’importance de la vie au centre de tout, et surtout l’importance de la vie avec nos proches. J’avais envie de dire à quel point il est difficile de se rendre compte de ce qu’on a vécu. C’est comme accepter qu’on n'aille pas bien, ça prend du temps, mais lorsqu’on arrête de nier la vérité, on se libère.

 

Comment avez-vous travaillé sur ce projet, quels sont les défis que vous avez rencontrés ?

ET : C’était très difficile de ne pas rentrer dans les clichés de ce genre de film. De ne pas caricaturer avec des éléments trop superflus comme l’euphorie d’un bar devant France-Allemagne avant le drame. Un sentiment profond comme le deuil c’est toujours dur à montrer car ça se passe dans la tête. Comment traduire la détresse du personnage, quel cadre choisir, comment faire comprendre qu’il s’agit de cet événement ? Beaucoup de questions qui s’accompagnent d’un sentiment amer de l’imposteur. Ne l’ayant pas vécu j’avais peur de ne pas vraiment comprendre la détresse que ces personnes ont vécue, et j’espère avoir réussi ça.


Pouvez-vous nous parler de votre quotidien d’étudiant à NEOMA BS et comment cela vous aide-t-il dans vos projets futurs ? Cela influence-t-il vos projets d’avenir ?

ET : Je suis donc en année de césure et en tant qu’étudiant je suis épanoui. On peut dire que j’arrive à jongler entre responsabilités et passions. Neoma BS m’aide à comprendre l’importance de l’organisation, à diriger et motiver une équipe pour mener à bien un projet quel qu’il soit. Mais ça doit passer par la confiance et la délégation. 


Quel message souhaiteriez-vous partager avec le réseau pour le mot de la fin ? 

ET : J’aimerais vous encourager à aller voir mon court-métrage et de voter pour Samedi 14. On a besoin de vous pour espérer être sélectionner pour les phases finales. Ce film me tient beaucoup à cœur, j’y ai mis beaucoup de moi-même à l’intérieur. J’espère de tout cœur qu’il vous plaira. Voici le lien du film : https://www.festivalnikon.fr/video/2022/220

J’aimerais dire aussi que vous avez la chance d’être dans une école qui ne vous ferme aucune porte. Alors si vous avez des rêves qui vous paraissent incompatibles, dites-vous qu’il est toujours possible d’y parvenir. Le seul obstacle c’est votre volonté. 

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