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La success story de Fanny Moizant (PGE 01) et Vestiaire Collective

NEOMA Alumni Mag

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16/03/2022

Basée à Hong Kong, la cofondatrice de Vestiaire Collective a connu une année faste en 2021. Nous l’avons interviewée par visioconférence peu après l’annonce d’une méga-levée de fonds auprès de SoftBank.


Les vêtements d'occasion sont à la mode !

Vestiaire Collective est devenue en début d’année la onzième « licorne » française, c’est-à-dire que sa valorisation a dépassé le milliard de dollars. Quelques mois plus tard, la société a remis ça et levé 178 millions d’euros, dans une opération menée par SoftBank Vision Fund. Qu’a changé l’arrivée du prestigieux investisseur japonais au capital de l’entreprise ?
F.M : L’année 2021 a effectivement été celle de l’accélération pour Vestiaire Collective, qui s’est dotée de trois nouveaux actionnaires de poids. Le groupe Kering (NDLR : détenteur des marques Gucci, Yves Saint Laurent…) a participé à la levée de fonds de février. Lors du dernier tour de table, nous avons convaincu le fonds Generation Investment Management de l’ancien vice-président américain Al Gore. C’est un pionnier de l’investissement dans le développement durable, qui s’intéresse de près à l’économie circulaire. Quant à SoftBank, c’est évidemment une référence prestigieuse, le premier investisseur tech au monde. Ils vont nous aider à nous développer en Asie, un continent où nous nourrissons de grosses ambitions.


Concrètement, comment SoftBank va-t-elle soutenir votre expansion asiatique ? 

C’est trop tôt pour en parler. Nous n’avons même pas encore eu le temps de tenir notre premier conseil d’administration ensemble ! Mais ils vont nous apporter leur expertise du continent asiatique, nous aider à recruter des talents ainsi qu’à approcher des grandes marques... Leur carnet d’adresses est bien fourni. 


Vestiaire Collective ne part pas de zéro en Asie. Vous vous êtes vous-même installée à Hong Kong il y a cinq ans…
C’est exact. J’ai participé à la première phase d’expansion asiatique. Nous avons développé les trois marchés les plus proches de la culture occidentale, à savoir Hong Kong, Singapour et l’Australie. J’ai profité de cette période pour analyser le paysage concurrentiel et les habitudes des consommateurs. À présent, nous allons nous attaquer à des marchés plus complexes comme la Corée, la Chine et le Japon.


Kering s’implique-t-il dans la stratégie de l’entreprise, ou est-ce un actionnaire passif ?

Kering est un acteur clé du marché mondial de la mode de luxe et Vestiaire Collective propose un modèle disruptif sur ce marché. Nous avons beaucoup à apprendre l’un de l’autre et nous sommes ravis de leur confiance. Cet investissement marque un tournant pour nous et pour l’industrie en général. Il nous confère une forte crédibilité en tant qu’acteur de la seconde main. Nous réfléchissions ensemble à la transition nécessaire du marché de la mode vers une véritable économie circulaire, et notre travail se concrétise notamment par des partenariats avec certaines maisons du groupe Kering.

par Thomas Lestavel


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