Connue pour ses salaires élevés et son faible taux de chômage, la Suisse offre de nombreuses opportunités intéressantes pour les anciens élèves de NEOMA. Que l'on travaille dans la partie francophone ou germanophone du pays, elle offre une bonne qualité de vie. Cependant, le marché du travail est très compétitif et des permis de travail sont nécessaires. Les anciens étudiants basés en Suisse donnent leur avis sur la vie professionnelle dans le pays.

Une forte concurrence

La Suisse, un État fédéral de 26 districts, est composée de quatre zones culturelles différentes basées sur les langues nationales : l'allemand, le français, l'italien et le romanche. Chaque district a sa propre politique en ce qui concerne les écoles, les forces de police mais aussi les soins de santé et les impôts. Avec le deuxième PIB par habitant le plus élevé au monde, des salaires deux à trois fois plus élevés qu'en France ainsi qu'un taux de chômage d'environ 3 %, le pays peut sembler être un eldorado. Cependant, le fait d'être l'un des pays les plus prospères et les plus développés au monde attire de nombreuses personnes, et le marché du travail suisse est de plus en plus saturé, notamment en Romandie, la partie francophone de la Suisse occidentale : "Tout le monde veut y venir, la concurrence est donc vraiment féroce. Cependant, les entreprises apprécient vraiment les diplômés de NEOMA", affirme Marine Pignon (PGE 08), account executive chez Gartner, une société américaine de recherche et de conseil en technologie. L'ancienne élève s'implique à la fois dans une organisation d'aide aux cadres au chômage et dans une association de parents : "Le système suisse est basé sur la confiance. Par conséquent, le réseautage est la clé pour créer ses propres opportunités", déclare-t-elle. Dans la vie quotidienne, le réseautage est également essentiel. Elle ajoute : "Quand je suis arrivée, je cherchais un médecin et j'en ai appelé un qui m'a dit qu'il était complet. Mais, lorsque j'ai dit que mon voisin m'avait recommandé de le consulter, il a accepté de fixer un rendez-vous !"

Le permis de travail est obligatoire pour obtenir un emploi en Suisse
La principale exigence pour entrer sur le marché du travail suisse est le permis de travail. Certains anciens élèves conseillent de commencer à chercher un emploi avant de s'installer en Suisse : "Être muté par votre employeur est la situation idéale car il obtiendra le permis de travail pour vous. Sinon, vous pouvez l'obtenir par l'intermédiaire de votre partenaire s'il travaille dans le pays" explique Marine Pignon. "Les chasseurs de têtes considèrent rarement les cadres de France car ils ont suffisamment de personnes sur le marché là-bas. La meilleure option serait d'obtenir une offre pendant que vous êtes encore dans votre pays d'origine" confirme Thibaut Chapron (CESEM 12). Une autre raison de trouver un emploi avant de venir en Suisse est que vivre dans le pays est si cher que vos économies peuvent s'épuiser rapidement. A titre d'exemple, le jardin d'enfants coûte entre 2000 et 3000 euros par mois, l'assurance maladie environ 400 euros et un appartement de deux chambres à Genève environ 4000 : "En Suisse, le mode de vie "double revenu sans enfants" est le meilleur car on dépense une fortune dès qu'on a des enfants ! C'est pourquoi certaines femmes abandonnent leur travail après leur deuxième enfant, à moins qu'elles ne gagnent assez d'argent pour se payer une kika, le jardin d'enfants suisse" explique Thibaut Chapron.

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