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Juliette (MGE 2012), National Knowledge Executive chez Baker Tilly à Londres

Portraits d'alumni

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30/11/2013

Témoignage CareeR CenteR® / TCDU – Pays : UK

Juliette – MGE 2012

National Knowledge Executive @ Baker Tilly, London

1. Juliette, dans quelle ville travaillez-vous et depuis combien de temps ?

Je travaille chez Baker Tilly à Londres depuis 1 an maintenant.

2. Quel est votre poste et quelles sont vos principales missions ?

Je suis National Knowledge Executive et je suis en charge des études de marchés, des questionnaires et du data mining.

3. Comment avez-vous décroché votre poste actuel ?

J’ai postulé sur The Guardian. J’avais eu une autre offre en utilisant un compte LinkedIn Premium.

4. Quels conseils donneriez-vous à un(e) diplômé(e) qui souhaite trouver un emploi et s’installer au Royaume-Uni ? (conseils pratiques, comment postuler, démarches…)

Avant toute chose, avoir un budget conséquent (au moins £2 000 de réserve) pour pouvoir payer la caution de l’appartement et faire face aux premiers frais. Pas besoin de garant britannique dans beaucoup de cas, mais la caution peut augmenter. Par contre, sachez bien qu’au RU, le propriétaire a tous les droits : la plupart des baux sont d’un an sans garantie qu’ils seront renouvelés, les loyers ne sont pas encadrés par l’Etat et peuvent doubler d’une année sur l’autre, obtenir des réparations peut relever du parcours du combattant selon le propriétaire ou l’agence qui manage le bien.

Ensuite, il vaut mieux avoir un emploi avant de commencer à chercher un logement.

Quant au travail, il n’est pas très difficile de décrocher un premier entretien, ce sont les suivants qui sont les plus durs. Des cabinets de recrutement proposeront sûrement des offres intéressantes, et ils peuvent aider, mais il ne faut surtout pas se contenter d’eux : s’ils n’arrivent pas à caser leurs candidats assez vite, ils les abandonnent. De plus, préparez des ‘references’, c’est-à-dire les contacts de deux de vos précédents employeurs que votre nouvel employeur contactera.

Quant à la vie au Royaume Uni, elle est très chère, plus que ce à quoi je m’attendais. Le logement est hors de prix et les charges lourdes (électricité + gaz + eau + redevance télé/ordinateur + taxe d’habitation/Council tax + internet) et les transports représentent un véritable budget (£32 par SEMAINE pour une carte zone 1-2). Par exemple, je louais un petit appartement avec une chambre séparée, dans un quartier glauque en zone 3 : loyer = £910, eau = £30, électricité = £60, redevance télé = £20, council tax = £60, internet = £15, transports = £120. Environ £1215 par mois sans compter la nourriture et autres coûts. Donc, il faut bien faire attention au salaire proposé et au type de vie que l’on veut. La colocation – même à 40 ans passée – est très répandue pour pouvoir vivre plus près de Londres, mais il faut quand même compter £500 par mois pour une chambre en zone 2 sans compter les charges.

A votre arrivée, il faut obtenir votre numéro d’assurance national (National Insurance number) dans un centre gouvernemental (tout est indiqué sur leur site) et le communiquer à votre employeur.

Pour la sécu (NHS), il faut prendre rendez-vous chez un médecin (surgery) près de chez vous et vous y enregistrer (voir site de la NHS). Après votre inscription, vous recevrez votre numéro de sécu. A savoir, tout rendez-vous est gratuit et les médicaments se paient sur la base d’un forfait unique (£8 environ). Par contre, il est assez rare de trouver un surgery qui vous accepte en ‘walk-in’, c’est-à-dire sans rendez-vous.

Les impôts sont prélevés à la source, ce qui est très pratique.

Pour ceux qui ont des animaux, beaucoup de propriétaires interdisent les animaux de compagnie ou vous demande de régler jusqu’à 3 mois de loyer en caution. De plus, les animaux sont interdits à bord de l’Eurostar et de toutes les compagnies aériennes vers Londres à l’exception de British Airways. Le tunnel et les ferries n’acceptent les animaux que s’ils sont enfermés dans une voiture. Bref, le seul moyen de rapatrier un compagnon poilu sur le continent (pour les fêtes de fin d’années, par exemple) est d’y aller en voiture.

5. Globalement, que tirez-vous de votre expérience en tant que diplômé vivant et travaillant au Royaume-Uni ?

Je suis plutôt satisfaite de vivre au RU. Il est vrai qu’il est plus facile de trouver du travail, même s’il faut bien faire attention aux petits caractères dans les contrats. Etant à la recherche d’un nouvel emploi, je mesure à quel point le marché du travail présente des opportunités.

Mon gros souci pour le moment, ce sont les transports : la gestion est chaotique et les retards fréquents, imprévisible et cataclysmique (fermer une station parce qu’il y a trop de monde puis fermer celle en amont à cause de l’affluence...). Il faut bien réfléchir au coût du transport et des retards par rapport à celui du logement : un logement plus excentré est moins cher, mais vous paierez les transports au prix fort et serez à la merci des aléas des Transports for London.

La ville est très dynamique culturellement et la campagne anglaise très agréable à visiter.

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