L’Euphorie des places de marché, de Christophe Carlier aux Éditions Serge Safran

Un roman qui se lit comme un gâteau au chocolat, c’est-à-dire qu’on le dévore à pleines dents, qu’on s’en met plein la bouche, et qu’on n’arrive pas à s’arrêter. On est déçu quand c’est fini car il n’y en a plus, et on aimerait bien continuer…

Je ne vais pas vous raconter de quoi ça parle, sinon je déflorerais tout le sujet, mais tout ce que je suis prêt à vous dévoiler, c’est qu’il est tout à fait représentatif de notre époque, de l’ambiance qui peut exister dans les entreprises aujourd’hui et de la qualité des relations interpersonnelles dans le monde professionnel : tous pour moi, et moi d’abord.

Extrait choisi :

« A peine Agathe eut-elle refermé la porte des toilettes qu’elle sentit flotter dans l’air une note de mandarine et de jasmin, fraiche mais tenace, qu’elle n’avait jamais humée en cet endroit. Elle renifla, tourna la tête à droite, à gauche, et identifia sans peine la cause de son étonnement. Quant à son auteur, le doute n’était pas permis. Ludivine s’était mis en tête d’acheter un désodorisant, et l’avait probablement payé de sa poche, comme s’il entrait dans ses attributions de transformer Buronex en paradis. Qu’allait-elle inventer, vraiment ! Elle était stagiaire, pas dame pipi ! Alors pourquoi se mêlait-elle de parfumer les lieux d’aisance ? Ce qui était énervant, avec cette petite, incapable de rester à sa place, c’est qu’on ne se sentait plus chez soi nulle part. » 

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