La panthère des neiges de Sylvain Tesson, aux éditions Gallimard
Chaque mardi et samedi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...
La panthère des neiges de Sylvain Tesson, aux éditions Gallimard
Premier Roman | Ouvrage Alumnus | Nouvelle | Autre |
Ce livre est une ode à la patience et à l’observation. A l’invitation de Vincent Munier, un des plus grands photographes animaliers au monde, Sylvain Tesson est parti dans le haut Tibet à la recherche de la panthère des neiges. Cet animal étant aujourd’hui réduit à une population de quelques centaines et se montrant extrêmement rarement à l’homme, il faut s’armer de sagesse et de patience pour espérer, ne serait-ce qu’identifier sa trace. Et Sylvain Tesson, le casse-cou, l’homme pressé courant aux quatre coins du monde (même après un accident ayant failli lui coûter la vie), n’est pas réputé pour demeurer immobile pendant des heures par -35° C. Et pourtant Sylvain Tesson a tenu bon… et a été amplement récompensé de ses efforts, ainsi qu’il sait si bien raconter ses aventures. Il nous montre que, pour voir la beauté de notre monde, il faut savoir prendre le temps et aussi être attentif à tout ce qui nous entoure. A ce titre, une photographie de Vincent Munier dans l’ouvrage illustre à la perfection que nous ne voyons que ce que nous nous attendons voir, en occultant tout le reste. Extrait choisi : « Un chat de Pallas, Otocolobus manul, surgit sur un piton au-dessus de la piste, avec sa tête hirsute, ses canines-seringues et ses yeux jaunes corrigeant d’un éclat démoniaque sa gentillesse de peluche. Ce petit félin vivait sous la menace de ses prédateurs. Il semblait en vouloir à l’Evolution de lui avoir octroyé pareille dose d’agressivité dans un corps si charmant. « N’essayez pas de me caresser ou je vous saute à la gorge », disait sa grimace. Au-dessus de lui, une chèvre bleue était plantée sur une arête, la volute de ses cornes enchâssée entre ses crénelures. Ainsi, les bêtes surveillent-elles le monde, comme les gargouilles contrôlent la ville, en haut des beffrois. Nous passons à leur pied, ignorants. » ContactsPour nous contacter, un seul mail : |
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