Deux hommes de bien d'Arturo Pérez-Reverte

Arturo Pérez-Reverte est un des maîtres du roman historique, un alter ego espagnol de Ken Follett, effectuant un travail de recherche des faits historiques aussi poussé, et tout aussi doué pour exalter à la fois l’action, la romance et le suspense.  

Ici, Arturo Pérez-Reverte retrace l’épopée de deux envoyés chargés par l’Académie Royale de Madrid de récupérer un exemplaire de l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert, alors que l’Espagne ressent encore les effets de l’Inquisition. Voyager de Madrid à Paris au XVIIIe Siècle est comparable à voyager de la Terre à la Lune de nos jours… lorsqu’on y ajoute les manœuvres retorses des conservateurs espagnols pour contrecarrer le projet, les maladies entourant nos héros à chaque étape, les brigands sur le chemin, et la rareté du bien convoité, on ne peut que s’imaginer les épreuves que ceux-ci ont dû endurer. 

N’ouvrez pas ce roman si vous n’avez que le temps d’aller de votre domicile à votre travail à y consacrer, vous ne pourrez pas le lâcher avant d’avoir terminé la dernière page. 

Extrait choisi :

« La veillée s’est prolongée plus que prévu, parce que c’est une soirée d’adieux : il y a eu une discussion au coin du feu jusqu’à une heure tardive, le jeune Quiroga a demandé à l’aubergiste de lui prêter sa guitare et, à la surprise des académiciens, il leur a donné l’aubade pendant un moment avec assez de talent. Don Hermògenes et don Pedro sont fatigués quand ils montent dans leur chambre où, avec le peu d’intimité que leur laisse un paravent de canne dont la toile de coton est plutôt mal peinte, ils se déshabillent pour se coucher. » 

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