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Je parle à un homme qui ne tient pas en place, de Jacques Gamblin et Thomas Coville, aux éditions Equateurs

Les NOEMES - Club littéraire

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07.04.2023

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Chaque mardi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...


Je parle à un homme qui ne tient pas en place, de Jacques Gamblin et Thomas Coville, aux éditions Equateurs


Premier Roman Ouvrage AlumnusNouvelleAutre


On s’attendrait légitimement qu’un échange entre un acteur, dont le métier est de jouer d’autres personnages de manière affichée, et un marin taiseux aboutisse à une incompatibilité de communication et à un sentiment de frustration réciproque. Détrompons-nous !

Ce livre est un véritable joyau : transcription de la relation épistolaire que l’un (surtout l’un au début) puis l’autre ont eue lorsque Thomas Coville a tenté à plusieurs reprises de battre le record du tour du monde à la voile en solitaire, il montre sans artifice ni aucun filtre tout ce que ces deux interlocuteurs ressentaient au quotidien. Tout vient du cœur ! De plus dans ce livre nous découvrons à quel point tant l’acteur que le navigateur maîtrisent la poésie de la langue française. Jacques Gamblin fait à un moment remarquer que Thomas Coville est un grand écrivain et il a raison.

Que vous aimiez la mer ou non, que vous aimiez le théâtre ou non, foncer sur ce livre ; il est un immense puits de fraicheur.


Extrait choisi :

22 janvier 2014

J’ai rêvé cette nuit. Incroyable ! J’ai rêvé que j’étais avec toi sur le bateau.

La glisse était souple, facile. On lévitait. Parfois, on se retrouvait à surfer sur des hectares de troncs d’arbres flottants. Le bateau était si performant qu’il pouvait surfer sur n’importe quoi. Et puis, soudain, on s’est retrouvés sur la terre à glisser entre des entrepôts, avec des bateaux au sec autour de nous. Deux hommes heureux sur coussin d’air. Puis on s’est posés un moment, comme si on s’était soudain garés sur un parking. On est descendus et on a fumé une clope. Oui, tu fumais aussi dans mon rêve.

A ce moment-là, je ma suis réveillé, très chanceux de ce petit voyage ensemble, en légèreté absolue.

Je te remercie pour ce rêve.

Jac



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