L’homme sans maladie, d'Arnon Grunberg aux Éditions Héloïse d’Ormesson

Ce roman d’Arnon Grunberg, écrivain néerlandais émigré à New York, nous emmène dans un environnement kafkaïen absolu : comment, par le biais d’une multiplicité de concours de circonstances, un architecte enthousiaste et un peu ingénu se retrouve emporté dans une descente aux enfers. Ce livre, décrivant une situation si absurde qu’elle en devient hyperréaliste, entraîne le lecteur de manière à ce que celui-ci ne puisse plus lâcher son ouvrage avant la dernière page. Il vous dissuade aussi de prendre des risques et de faire preuve d’esprit d’initiative, et c’est le principal bémol que je mettrais dans mon enthousiasme pour ce livre ; l’autre réserve est que le style littéraire est plaisant, sans toutefois grande envergure.

Extrait choisi :

« Nina donne une fête en l’honneur du retour de Sam. Il aurait pu lui-même inviter des amis, mais il n’aurait pas su dire lesquels. Sa mère et sa sœur ne pouvaient pas venir et il ne souhaitait pas la présence de son associé, pour toutes sortes de raisons. La plus importante d’entre elles était la honte. Il se sentait un paria, son retour était pitoyable. Pitoyable, il n’y avait pas de meilleur mot, malgré cette fête que Nina avait la gentillesse d’organiser pour lui. » 

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