La blancheur qu’on croyait éternelle de Virginie Carton, aux Éditions Stock

Le thème de ce roman est relativement classique, puisqu’il s’agit de la rencontre entre deux personnes vivant à côté de leurs rêves et qui souhaitent pouvoir changer de vie. L’ingéniosité de Virginie Carton sur cet ouvrage est de se référer avec persévérance aux chansons qui ont bercé notre jeunesse (ou celle de nos parents). Ainsi, le lecteur se retrouve dans un cadre confortant et est bercé par ses propres souvenirs. Au point de se demander si lui-même ne devrait pas faire œuvre d’introspection sur son propre parcours.

Extrait choisi :

« La première fois que Mathilde et Lucien se rencontrèrent, cela dura trente minutes, dont trois minutes de fin de karaoké, douze minutes à regarder fixement Wonder Woman et la Fée Clochette à moitié ivres chanter Magnolias for Ever, six bonnes minutes où Mathilde s’absenta aux toilettes parce qu’elle craignait d’être obligée de chanter à son tour, cinq minutes pendant lesquelles Matthieu, qui voyait bien que personne ne venait parler au fantôme immobile, s’efforça de lui tenir compagnie et d’échanger des banalités. Il lui présenta vaguement les gens présents, mais il avait beaucoup de mal à retenir les prénoms, alors à part lui dire qu’il y avait Lucky Luke, Jack Sparrow, Wonder Woman, la fée Clochette et Joe Dassin, ce qu’elle pouvait constater par elle-même, ses présentations n’avaient aucun intérêt.

Lucien disparut un instant et revint près d’eux avec un verre. Matthieu le félicita pour sa brillante présentation. Mathilde acquiesça : « C’était bien, L’Eté Indien. » Et puis l’instant d’après, elle était repartie. » 

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