La princesse au petit moi de Jean-Christophe Rufin, aux Éditions Flammarion

Voici le quatrième tome des aventures du consul Aurel Timescu. Pour la première fois, la hiérarchie de ce consul lui reconnaît certaines qualités… même si elles ne sont pas liées à sa profession, puisqu’il s’agit de celles d’investigateur. Cette fois-ci il est en effet envoyé dans un micro-état d’Europe centrale pour tenter de retrouver sa princesse régnante, qui a disparu.

Une des grandes qualités de Jean-Christophe Rufin est de savoir manier la langue française à la perfection (rappelons tout de même qu’il est membre de l’Académie française) tout en gardant un style divertissant, dynamique, joyeux et facile à lire. Il nous rend son personnage sympathique et, telle une série télévisée de qualité, à la fin de chaque livre, nous attendons avec impatience l’épisode suivant.

Extrait choisi :

« Plus d’une heure s’était écoulée depuis qu’Aurel attendait devant son verre de blanc. Il le savait car il avait entendu sonner le quart, la demie, moins le quart et l’heure à l’église. En dehors de ces coups de cloche, un silence presque complet régnait sur la place, au point qu’il pouvait entendre le léger crissement des feuilles sèches lorsque le vent les poussait au ras du sol. Un vieillard de plus était venu s’installer à une table. Une femme âgée tout en noir passa, un cabas à la main. Le rire de deux enfants retentit dans une ruelle mais ils ne se montrèrent pas et Aurel se demanda si cela ne venait pas d’un poste de télévision. » 

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