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Nicolas Danzin sur les planches du théâtre Darius Milhaud avec "Père-emption" !

Portraits d'alumni

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10.06.2020

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Nicolas Danzin (Sup de Co 01) est sur les planches du théâtre Darius Milhaud à Paris, du 19 septembre au 12 décembre 2020 avec "Père-emption". Auparavant Responsable Commercial Grands Comptes, Consultant Formateur ou encore Responsable d'Agence MACSF Assurances, c'est aujourd'hui avec un seul en scène qu'il se lance dans une nouvelle aventure. Rencontre :

Nicolas Danzin (Sup de Co 01)

Votre aventure vous mène actuellement sur les planches du théâtre. Mais avant cela vous avez été, entre-autre, concepteur de formation, et plus tard, consultant formateur. La scène est votre nouvel espace didactique ? 

C’est vrai qu’il existe certaines similitudes entre les deux métiers, notamment celle de se présenter devant un « public » et de transmettre quelque chose. Et on retrouve souvent des comédiens à la croisée des deux chemins du théâtre et de l’entreprise. Néanmoins mon seul en scène a d’abord une vocation de divertissement, même si avec ma co-auteure nous voulions aussi un certain fond…Donc j’espère que le public y verra un divertissement qui fait aussi réfléchir. Et pour ceux qui ne connaissent pas le domaine de la procréation assistée, il y a sans doute des choses à comprendre sur un sujet de plus en plus présent dans la société…


Pouvez-vous nous présenter Père-emption, votre pièce, en quelques mots ?

C’est un seul en scène, une « comédie touchante » dans le sens où il y a du rire, du sourire mais aussi des moments d’émotion. Nous suivons le parcours personnel et professionnel d’un jeune homme qui grandit, mûrit, traverse différentes étapes…et qui sera confronté à l’âge adulte à des difficultés pour fonder une famille. S’ensuit un parcours de procréation assistée riche en personnages…


Comment vous est venue cette idée de vous lancer dans ce projet ? Quels ont été les premiers jalons ?

Forcément d’un vécu personnel…mais pas que. C’est aussi une construction, une écriture ce personnage. Je pratiquais le théâtre dans une troupe amateure depuis plusieurs années. J’avais envie de monter un seul en scène, j’ai donc sollicité Juliet O’Brien, une de mes professeures de théâtre qui est aussi comédienne et metteur en scène professionnelle. Nous avons travaillé sur plusieurs pistes…et ce sujet s’est imposé assez vite.


Est-ce un projet que vous avez porté seul ? Quelles ont été vos rencontres ? Avez-vous pu vous appuyer sur le réseau des anciens ?

Je ne me suis pas appuyé sur le réseau pour la création de ce spectacle…En revanche le réseau des anciens sera je l’espère très utile pour le décollage de « Père-emption » ! Comme je vous disais ma co-auteure et metteur en scène a été une rencontre primordiale. J’ai aussi pu compter sur le soutien de ma compagne qui a cru dès le début dans ce projet. Une création, qu’elle soit théâtrale ou entrepreneuriale, part déjà sur de meilleures bases quand vous êtes soutenus.



Votre pièce interroge des sujets de société, qui touchent aux domaines de la vie personnelle et de la vie professionnelle. Pour vous, elles sont indissociables ?

Les frontières vie perso/vie pro sont de plus en plus poreuses…avec des conséquences bénéfiques et d’autres moins. Pour mon personnage elles sont intimement (si je puis dire) liées effectivement.


Comment vous est venu l’idée de traiter des sujets de la procréation assistée, et de la place de l’humain dans les organisations, qui doit gérer le fragile équilibre entre la satisfaction de ce que l’on est, et l’exposition croissante à des modèles de vie idéalisés ?

Le titre du spectacle fait référence à l’horloge biologique pour avoir des enfants mais il peut parfois y avoir une « date de péremption » en entreprise aussi…Les évolutions technologiques, organisationnelles, managériales s’accélèrent. Parfois la présence même de l’humain est interrogée. L’intelligence artificielle par exemple bouscule beaucoup de choses, fait disparaitre des jobs en crée d’autres…Dans le domaine de la vente B to B par exemple certaines études prospectives prédisent la fin pur et simple de la fonction à horizon assez court.

Il faut aussi pouvoir faire cohabiter les deux ambitions de « réussir sa vie et réussir dans la vie » comme on dit. S’investir professionnellement nécessite parfois de faire des choix. De remettre à plus tard le souhait de fonder une famille par exemple. Il faut pouvoir assumer ces choix, notamment si la nature n’est pas immédiatement au rendez-vous quand on se dit que c’est désormais le bon moment pour avoir des enfants.



Ces deux sujets en apparences très distincts se rejoignent-ils finalement ?

Sur certains aspects en tous cas, oui. La place de l’humain , les évolutions technologiques, l’aspiration au bonheur…des sujets qu’on retrouve dans la Procréation Médicalement Assistée et en entreprise.


Cette aventure sur la scène constitue-t-elle une reconversion, ou est-ce simplement une étape dans votre vie professionnelle ?

En tant que formateur je mets du théâtre dans l’entreprise, et dans mon spectacle je mets de l’entreprise dans le théâtre…Donc les deux activités peuvent cohabiter, c’est ouvert…nous verrons !


Quel message souhaiteriez-vous partager avec le réseau pour le mot de la fin ?

Les entreprises de spectacle vivant font partie de celles qui sont le plus impactées par la crise sanitaire actuelle. Pourtant les professionnels se sont mobilisés et au Théâtre Darius Milhaud où je joue par exemple, un protocole strict a été mis en place pour garantir la santé du public et des comédiens. J’invite donc les membres du réseau NEOMA à se rendre dans les théâtres, aux concerts…pour leur plaisir d’abord, et aussi parce que la culture a besoin de leur soutien. Merci beaucoup pour cette interview !


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