Présentation des lauréats des Trophées NEOMA ALUMNI 2024
Cérémonie des Trophées NEOMA ALUMNI 2024
(19e édition)
Salon Pourpre & Napoléon
Restaurant du Sénat au Palais du Luxembourg
Mercredi 27 novembre 2024 à partir de 18h45
Lancés en 2005, les Trophées NEOMA Alumni permettent de distinguer des diplômés dont la réussite mérite d’être mise en exergue aux yeux de leur communauté. Leur sélection a toujours été guidée par deux valeurs : l’exemplarité et la reconnaissance. Leur carrière professionnelle doit en effet être une référence pour les diplômés, notamment les plus jeunes et ils doivent continuer de porter la valeur de leur diplôme (citations dans la presse, cotisation à l’association des diplômés, etc.).
Parmi les lauréats des catégories professionnelles, l’un des sept lauréats se verra remettre le Trophée du Management 2024, attribué à la suite du vote des diplômés de NEOMA BS et des délibérations d’un jury de professionnels.
Les sept lauréats en compétition pour le Trophée du Management 2024
Textes de Patrice Theillout
Prix Direction générale
Nicolas Debray (PGE 00)
DG de Nocibé
Le globe-trotter est de retour au pays
Esprit ouvert, mais fermé à la routine, Nicolas Debray s’intéresse à tout et comprend vite. Il obtient son bac à seize ans, intègre NEOMA Rouen à dix-huit, puis obtient une dérogation pour une césure en fin de première année. « Je souhaitais vivre une expérience à l’international et découvrir le monde industriel. » Le voilà manager logistique de l’équipementier Valeo au Royaume-Uni ! « J’ai adoré ! » Continuant de cheminer hors des sentiers balisés, le jeune homme d’à peine vingt ans est ensuite l’un des premiers à bénéficier à NEOMA du dispositif d’apprentissage. Il partage son temps entre les bancs de l’école et les bureaux de L’Oréal, « qui en outre finançait mes études. J’évolue chez un leader mondial, innovant et généreux. Forcément, c’est là que commence ma carrière ! » D’abord contrôleur de gestion, puis chef de produit et directeur de clientèle chez L’Oréal Luxe à Paris, Nicolas s’envole très vite pour l’Asie. Il sera, entre autres, directeur Pays de L’Oréal Luxe en Corée puis DG des nouvelles marques en Chine, pilotant le développement de Kiehl’s, Biotherm et Helena Rubinstein. « L’empire céleste était en plein réveil, doté d’une énergie folle et d’une appétence sans limites pour la beauté. » Fasciné par les cultures asiatiques – « très diverses, l’Asie n’ayant rien d’un bloc monolithique » – notre homme devient en 2019 président Asie et Amériques de The Body Shop, « une des toutes premières marques de cosmétiques à être labellisée B.Corp », que L’Oréal cédera au groupe brésilien Natura & Co. En 2023, après presque un quart de siècle à l’international, le globe-trotter revient au pays et est nommé DG France de Nocibé. Fin d’un cycle. Début d’une aventure inédite !
Dans la peau du challenger
Nicolas passe de l’univers des marques au deuxième distributeur en France de parfums et cosmétiques, qui appartient depuis 2014 au leader européen du secteur, le groupe allemand Douglas. Certains des proches du tout nouveau DG, compagnons d’armes des années L’Oréal, regardent ce changement de cap d’un œil incrédule, sur l’air de « pourquoi quitter l’international et venir t’enterrer dans l’Hexagone ? » Mais Nicolas n’a jamais écouté les Cassandre. « Alors qu’ils ont vécu avec leur maman et moi dans tant de pays différents au fil de nos pérégrinations, nos enfants adorent la France ! Et Nocibé est une magnifique entreprise. » Environ 1 milliard de chiffre d’affaires retail omnichannel, plus de 500 magasins, 800 cabines institut, un tout nouveau site de e-commerce, une image de « beauté accessible » solidement ancrée dans l’esprit de ses millions de clients, et un défi à la mesure de notre « quadragêneur » : « Mener à bien d’ici cinq ans la transformation de l’enseigne et accéder au rang de première destination beauté. » Notre homme se retrouve pour la première fois dans la peau d’un challenger « avec l’envie d’innover, disrupter et surprendre ! » Son enthousiasme n’a pas pris une ride…
Prix Finance
Hélène Feulvarc’h (PGE 08)
CFO chez MSC France
Se jeter à l’eau
Depuis la fenêtre de son bureau du Havre, Hélène Feulvarc’h voit passer les porte-containers qui arrivent au port. « Ce spectacle continue de me fasciner », avoue l’actuelle CFO de MSC France. La mer est son terrain de jeu. Pourtant rien ne prédestinait la jeune étudiante en commerce de NEOMA Rouen à faire carrière dans le transport maritime ! « J’ai grandi à la campagne, dans l’Indre. À NEOMA, je me suis d’abord dédiée au marketing. Mais mon année de césure dans une régie publicitaire ne m’a pas convaincue et je me suis réorientée vers la majeure Finance d’entreprise. » Premier changement de cap. « En 2010, mon conjoint part effectuer un VIE en Tanzanie, dans le secteur de la microfinance. Je l’accompagne et frappe à toutes les portes des grandes firmes françaises installées à Dar-el-Salam pour trouver du travail. » CMA CGM lui propose alors le poste de responsable du contrôle financier. « Je ne connaissais rien à ce secteur économique, mais il m’a immédiatement séduit. » Vont s’ensuivre quatre années de travail acharné. « Je saisissais toutes les opportunités de progresser, de m’aguerrir. » En 2014, Hélène part pour le Brésil, en qualité de directrice régionale du contrôle des coûts et des revenus de 8 pays d’Amérique du Sud. Un nouveau challenge. « J’ai appris le portugais et l’espagnol. » Cette fois-ci, c’est son mari qui la suit ! « Il a intégré Accenture. Nous avons toujours mené nos carrières en couple, dans le soutien mutuel, puis en famille avec nos enfants. » Le retour en France a lieu en 2019, chez MSC France. « Après dix merveilleuses années d’expatriation, moi qui n’avais jamais voyagé auparavant ! » sourit-elle. CFO depuis deux ans. Hélène a ajouté la dimension du management à sa palette de compétences. « Je pilote une équipe de 60 collaborateurs, dans un environnement international complexe, mais toujours aussi stimulant. » Et caractérisé par de multiples innovations : « optimisation de process, exploitation de la data, engagement dans la décarbonation… » Surprise et honorée de recevoir ce trophée NEOMA, Hélène profite de l’occasion pour délivrer un message à l’attention des étudiants. « Ne vous fixez pas de limites, osez prendre des risques, sortez de votre zone de confort. » Et jetez-vous à l’eau
Prix Marketing
Emmanuelle Bach Donnard (PGE 93)
Directrice Marque, Digital & Expérience Client – Picard Surgelés
Fascinée par les marques
Emmanuelle Bach Donnard est fascinée par les marques « qui font partie du quotidien de millions de Français. Toutes celles qui ont jalonné mon parcours professionnel ont laissé en moi une empreinte très forte. » Revue de détail. La jeune femme débute sa carrière comme cheffe de secteur chez Barilla. « Je grandis à l’école du terrain, en contact direct avec le client. » Dix années durant, elle se rode aux meilleures pratiques du marketing produit chez le géant italien, puis rejoint Etam. « J’apprends à travailler au rythme stimulant de collections chaque saison ; responsable marketing puis directrice e-commerce & CRM, je découvre l’omnicanalité et la croissance à 2 chiffres ! » Elle passe directrice marketing & communication chez Havas Voyages. « Internet changeait la donne sur ce marché. La question était : pourquoi faire appel à une agence ? » Elle répond sécurité, proximité, conseil personnalisé et développe le concept de « l’agence de demain. » Retour au textile chez Camaïeu. Marketeuse aguerrie, Emmanuelle active l’ensemble des points de contact du leader du PAP féminin « dans une entreprise du Nord, empreinte d’humilité, de simplicité et de solidarité. Une période humainement incroyable. » S’ensuit une année Covid où la directrice des opérations de l’agence d’e-commerce The Other Store expérimente « l’efficacité du lean management » au service de nombreuses marques de mode. Depuis septembre 2020, Emmanuelle est directrice Marque, Digital & Expérience Client chez Picard Surgelés. Mission : « Développer la quotidienneté et l’accessibilité de la marque en s’appuyant sur ses fondamentaux : des produits bruts comme élaborés aux qualités nutritionnelles et culinaires exceptionnelles, sains, innovants et anti-gaspi. » Livraison à domicile dans toute la France, click & collect, corners à l’international, distributeurs automatiques pour les entreprises ou universités, programmes de fidélité simples et généreux étoffent et renouvellent la palette des services. Le succès est au rendez-vous. « Nous avons gagné un million de clients l’an dernier ! » Une belle manière de célébrer le cinquantième anniversaire d’une marque de surgelés qui fait chaud au cœur. « Picard est l’enseigne alimentaire préférée des Français ! »
Prix Ressources Humaines
Sandrine Brissart (PGE 98)
DRH de Bouygues Telecom
Faire fructifier le hasard
À la fin des années 90, Sandrine Brissart rêve de marketing. Son premier poste sera… responsable RH au sein de Kiabi. « J’avais besoin d’un stage et il y avait peu d’offres me correspondant en marketing. J’ai accepté la proposition de la marque de vêtements de la famille Mulliez. » « Tout ce qui existe dans l’univers est le fruit du hasard et de la nécessité », disait le philosophe grec de l’antiquité Démocrite. Ce hasard – qui a bien fait les choses –, la jeune femme va le faire fructifier. Très vite elle se prend de passion pour sa mission. « J’ai mesuré combien la performance d’une entreprise repose en grande partie sur la qualité et l’engagement des hommes et des femmes qui la composent. » Elle est à l’aube d’une carrière remarquable dans la fonction RH. Elle intègre Bouygues Construction en 1998. « Je vais y rester vingt-trois ans, à des postes opérationnels et de direction centrale. » Elle en est la directrice RH quand, en 2022, elle est promue à une responsabilité identique, au sein de Bouygues Telecom. « Un nouveau challenge, dans une activité très concurrentielle où l’enjeu est d’attirer les talents. » Comment explique-t-elle sa fidélité à la « maison Bouygues » ? « Les RH y sont extrêmement valorisées. Et puis j’ai eu la chance de recevoir deux excellents conseils à mes débuts : croire en moi et saisir les possibilités d’évolution ! » Sandrine Brissart se souvient notamment d’une remarque d’un de ses directeurs. « J’avais à l’époque une sorte de complexe de l’imposteur, que je tentais de masquer par un air sévère en toutes circonstances. Il m’a dit : “c’est vous que j’ai choisie pour être ma DRH. Alors, soyez ma DRH !” J’ai retenu la leçon. » Travaillant toujours en binôme avec son DG, « au service de la stratégie de l’entreprise », notre RH s’épanouit désormais pleinement dans son rôle. « J’essaie d’être sincère et authentique. J’ai une forte personnalité, je suis engagée, j’ai des convictions, mais sans être dogmatique. Je suis à l’écoute des aspirations de mes collaborateurs. » Des collaborateurs aux profils extrêmement variés. « Plus jeune j’avais tendance à recruter des personnes qui me ressemblaient. Avec l’âge on comprend que la richesse est dans la diversité ! » Une conclusion en forme d’aveu, qu’elle livre avec un large sourire !
Prix Digital
Marie Mercier Briand (TEMA 03)
Global Chief Marketing and Digital Experience Officer – La Redoute
Le digital à visage humain
Marie Mercier Briand sort major de sa promo de NEOMA à Reims en 2003. Le e-commerce, qui en est à ses prémices, constituera le fil conducteur de son parcours professionnel avec l’innovation, « mais toujours en partant de la compréhension des attentes clients. » La jeune femme accomplit sa première partie de carrière dans le conseil. En 2015 elle rejoint PwC Experience Center, avec pour mission d’accompagner des acteurs du retail et du luxe, comme le groupe Kering, dans la définition de nouvelles expériences clients « et d’imaginer comment le digital allait s’inscrire dans l’univers du luxe. C’était passionnant et très structurant. » La bascule vers l’opérationnel s’opère en mars 2017. Marie Mercier Briand devient directrice de l’Expérience Digitale et de l’Innovation de La Redoute. En 2022, elle ajoute le Service Client à son champ de responsabilités, puis au 1er juillet 2024 elle prend la responsabilité de la Direction Globale Marketing & Expérience Digitale pour l’ensemble des pays : « L’ambition est d’aligner stratégie marketing et parcours d’achat : construire une marque digitale considérée dans l’univers de la maison et décoration ; maximiser la satisfaction client tout au long de la relation qu’il entretient avec La Redoute, toutes expériences et tous points de contact confondus. » Le canapé, produit phare des activités décoration/maison du groupe, fournit une illustration parfaite de cette nouvelle approche. « Nous avons des collections canapés uniques, designés à Roubaix et fabriqués à la demande et en Europe. Nous guidons nos clients dans leur choix et allons prochainement leur proposer de projeter les canapés, en 3D, dans leur salon. Nous offrirons également une palette de services associés comme le montage de meubles, les conseils d’entretien… » Côté mode, La Redoute s’est désormais positionnée « en sélectionneur de marques, en fonction de multiples critères : style, qualité, engagements RSE, niveau de services… » Des produits de seconde main sont également accessibles sur la plateforme en ligne, « et les retours produit sont possibles en cas d’insatisfaction. » Satisfaction est bien le mot-clé. « Le digital est un formidable outil qui permet de combiner performance et relation humaine pour faire Vivre le Beau à nos clients et créer une relation durable. »
Prix Entrepreneuriat
Dan Hadjaje (BSc IFI 01)
CEO & Co-Founder de Black-belt.io
Recrutement up « gradé »
Dan Hadjaje vit l’entrepreneuriat « comme l’art d’apporter une solution à un problème. » Diplôme de commerce international en poche, il part s’aguerrir dans les rudes joutes du terrain « plutôt que de rester dans [sa] zone de confort. » Il imagine ainsi pour Leclerc, qui s’implante en Espagne, une plateforme logistique unique, puis prend la direction des achats d’une filiale du Groupe Bouygues. « J’y découvre l’importance du capital humain dans un monde de services, donc la nécessité de sélectionner les profils les plus adaptés aux missions de poste proposées. » En 2005, le jeune homme fonde sa première entreprise de recrutement : Expert & Manager. Elle emploie plus de 100 collaborateurs lorsqu’il la cède, dix ans plus tard, pour créer Inpulser, une entreprise dédiée aux vidéos de marque employeur, qu’il revend deux ans après. Déjà à cette époque, notre homme pressent que l’IA jouera à l’avenir un rôle clé dans l’univers du recrutement. Mais comment ? « La réponse nous a demandé trois ans de R&D ! » En 2020, Dan – au prénom prédestiné ! – la baptise « Black-Belt », en référence aux arts martiaux (où l’on parle de grades), et ambitionne avec cette troisième aventure entrepreneuriale d’up« grader » la recherche de talents, commerciaux dans un premier temps. « Notre solution technologique était encore en phase de développement quand MEDADOM, la plateforme de téléconsultation médicale en ligne, nous a lancé un défi : recruter avec notre méthode 100 collaborateurs en dix-huit mois. On l’a fait en un an. » La méthode en question repose sur une connaissance fine et complète des profils de candidats. « Ils sont rigoureusement présélectionnés par notre algorithme, qui piste les profils les plus judicieux sur les réseaux sociaux. Une vidéo de présentation et des réponses à un questionnaire de personnalité viennent ensuite enrichir le CV de chacun, visant à mettre en avant les « soft skills » et la compatibilité du candidat avec les valeurs de l’employeur. En dernier lieu, un entretien en face à face avec l’un de nos recruteurs permet de déterminer les profils qui seront soumis à notre client, pour décision finale. » Aramisauto, Babilou, Carrefour ou BMW Group ont quant à eux sélectionné Black Belt pour des recrutements rapides et efficaces, comme un ippon sur un tatami !
Prix International
Jean-Philippe Parain (PGE 95)
Senior Vice President Sales Region Asia-Pacific, Middle East, Africa at BMW Group
Ambassadeur de BMW à travers le monde
Étudiant à Rouen, Jean-Philippe Parain participe au Trophée de voile des Caraïbes et a déjà fixé le cap de sa carrière : « Le secteur automobile et l’international. » Après un programme Erasmus en Bavière à Regensburg, il effectue un VSNE d’un an chez Renault Pays-Bas, puis dès janvier 1997 intègre la branche événementielle du département marketing de BMW France, « la marque de cœur de toute ma famille ! » Il restera près de cinq ans dans l’Hexagone, gravissant de premiers échelons qui en appelleront bien d’autres. Il est chef de district quand il entre au marketing du quartier général de BMW à Munich et accède ensuite à la direction régionale des importateurs « Afrique et… Caraïbes » du groupe. En 2008, Jean-Philippe devient responsable régional des ventes en Belgique et Luxembourg, puis directeur marketing, et enchaîne dès lors les postes à responsabilité. Il revient à Munich, en charge de la zone Europe Nord sous la responsabilité du Dr Nicolas Peter, alors SVP Ventes Europe pour BMW. « Nicolas Peter est un homme exigeant et loyal auquel je voue une grande admiration. Il a eu une forte influence sur mon parcours. » Jean-Philippe dirige ensuite les ventes Europe de la marque MINI. En 2014, Dr Nicolas Peter le nomme président de la filiale BMW Group pour la Belgique et le Luxembourg. « Nous avons rétabli le dialogue et la confiance avec le réseau des concessionnaires belges » et accru fortement les parts de marché du constructeur allemand sur toute la zone. Le redressement est tel que Jean-Philippe Parrain succède à Nicolas Peter au poste de président et CEO de BMW Group Belux. En 2017, il est nommé SVP Sales Region Europe de BMW. Depuis 2022, notre homme est SVP Sales Region Asia-Pacific, Easter Europe, Middle East, Africa du groupe. « Ce sont des marchés en croissance, qui ont déjà adopté les véhicules électriques et sur lesquels la concurrence est rude, notamment du fait des nombreux accords de libre-échange entre la Chine et ses voisins asiatiques. » Montée des protectionnismes oblige, BMW a installé ses unités de production en Inde, Thaïlande, Malaisie ou encore en Indonésie et au Vietnam. « Nous sommes désormais leaders du segment Premium en Asie Pacifique », se félicite Jean-Philippe, qui affiche pour sa part plus d’un quart de siècle de succès sous les célèbres couleurs bleu blanc noir de BMW !
Hors compétition
Prix Passion
Manon Debs (PGE 21)
Artiste - Vernis Rouge
« Je vis pour la musique »
Interview ping-pong, verbe joyeux et main ferme sur la raquette, avec Manon Debs, alias « Vernis Rouge », pianiste, autrice, compositrice et interprète franco-libanaise de vingt-et-un ans haute en couleur !
Quelle est la première chanson que cette main « Vernis Rouge » couche sur le papier ?
Je ne l’oublierai jamais. C’était avec mon meilleur ami Arno en prépa. Elle balançait tous les potins qu’il y avait entre les élèves. On l’a chantée à la fête de fin d’année. On a été convoqué par le directeur !
À quoi cette main a-t-elle envie de mettre une claque ?
Au temps qui passe. Je suis terrifiée par l’idée de la perte des gens que j’aime, surtout mes parents, je n’envisage pas une vie sans eux. La musique m’aide à dépasser ces peurs.
À l’inverse, à qui votre pouce met-il un gros like ?
À Barbara. Elle a bercé mon enfance. Ma mère m’expliquait chaque chanson. J’admire ce don qu’avait « la longue dame brune » pour mettre des mots sur ses émotions les plus intimes, et l’honnêteté de cette écriture.
Quelle direction de carrière pointe votre index ?
Qu’elle continue telle qu’elle a commencé, avec une équipe soudée et un public investi. La franco-libanaise que j’ai la chance d’être – vive le mélange des cultures ! – a hâte de fouler le sol des plus grandes scènes de France et du pays du Cèdre.
Un anneau (artistique) à l’annulaire ?
Un anneau artistique à tous les doigts ! Je vis pour ce projet, pour la musique. Je suis incapable d’imaginer une alternative. Bergère peut-être, loin de tout ! (rires)
Le fait « majeur » de cette année 2024 ?
Avoir rencontré mon public, grâce à The Voice. Le buzz qu’il y a eu autour de ma reprise de Bande Organisée, du rappeur Jul, est juste fou !
Quel secret votre petit doigt vous a confié ?
Il semblerait qu’un premier album soit prévu pour fin 2024, accompagné d’une belle tournée dans toute la France… après la sortie d’un nouveau single à la rentrée.
C’est quoi le style, la « griffe » Vernis Rouge ?
Houlà ! Ce n’est jamais évident de se décrire. C’est au public d’apporter sa ou ses réponses ! J’adore ressentir le fait d’être sur la même longueur d’onde que les spectateurs de mes concerts.
Prix Engaged
Maxime Blondeau (PGE 08)
Cosmographe, auteur, conférencier et entrepreneur
Un nouveau regard sur le territoire
Maxime Blondeau commence sa carrière dans les ressources humaines et le conseil en stratégie, puis effectue un séjour sabbatique au Tibet, en Chine et à Rome, pour réfléchir au sens de son travail. De retour en France, sa vie bascule au mois de novembre 2015, au cours duquel se succèdent la COP21 et les attentats du 13 novembre à Paris. Maxime va désormais se consacrer aux évolutions historiques de notre société. « Nous traversons une révolution cosmographique. La représentation du territoire par notre génération est bouleversée, sous l’effet d’une prise de conscience écologique, d’une accélération technologique et d’une crise topologique, notre relation au lieu. » Maxime conçoit alors des parcours de formation dédiés à cette « révolution », à destination des dirigeants d’entreprises et des gouvernements. Joignant à la parole une action de pionnier en faveur « d’une nouvelle programmation du monde », il initie en 2020 le Printemps écologique, « première fédération d’écosyndicats, accélérant la transition de l’appareil productif par la négociation collective » et cofonde l’année suivante la coopérative Sailcoop, « le premier réseau de transport de passagers en voiliers. » En mai 2022, il décide de partager ses publications sur LinkedIn. Succès et audience sont immédiats. Plus de 150 000 personnes sont abonnées à ses posts quotidiens et ses publications ont généré plus de 60 millions de vues en 2023. Également enseignant à Sciences Po et aux Mines de Paris, Maxime Blondeau, qui a créé entre temps la société de conseil Alma Mater, « la “mère nourricière” en latin », a donné au cours de ces deux dernières années plus de 100 conférences auprès de publics variés, entreprises et administrations en France et à l’international, afin de les sensibiliser, de les inspirer et de les mobiliser en faveur de cette nouvelle représentation territoriale, « fondée sur une rencontre entre géosphère, biosphère et technosphère. » En janvier 2024 il lance Cosmorama, un média hebdomadaire, sur la plateforme Kessel. En septembre, à l’occasion de l’AG des Nations Unies, il est intervenu sur les thèmes de la mobilité climatique et du futur de l'éducation. Son premier livre, Géoconscience, est sorti en octobre 2024. Son territoire d’influence ne cesse de s’agrandir…
Prix Espoir
Auriane Lefebvre (PGE 18)
Cofondatrice de Valterio et responsable marketing de Materialys
Des coquillages à l’hôtel de la plage !
Bientôt, le comptoir de l’hôtel sur lequel vous savourerez votre cocktail, au retour de la plage, sera fabriqué à partir de coquillages recyclés grâce à Auriane Lefebvre, cofondatrice de Valtério. « Créée en 2021, notre start-up innovante développe à destination des designers, architectes, fabricants et professionnels de l’aménagement des matériaux haut de gamme et sur-mesure, conçus à partir de coproduits de l’agriculture et des industries agroalimentaires : drêches de brasserie, cosses de cacao et… coquilles de moules ou d’huîtres ! » Deux ans de R&D ont été nécessaires pour mettre au point les premières réalisations estampillées Matérialys, la marque commerciale de Valtério. « Nous proposons pour l’heure des revêtements et des panneaux de décoration murale, des comptoirs et des plans de travail, mais aussi divers mobiliers et PLV. Nos matières premières sont « Origine France » et tout est fabriqué à la main dans un atelier francilien. » Auriane réalise son rêve. À sa sortie de NEOMA Reims, elle travaille en vente et marketing dans le secteur du tourisme et de l’événementiel, puis pour un cabinet de conseil en transformation digitale, mais sait que son avenir est ailleurs. « Depuis l’adolescence, mon intérêt s’est porté sur les sujets en lien avec l’économie circulaire, les énergies renouvelables, l’alimentation durable, l’égalité des chances et tout ce qui a trait à la transition écologique et à la RSE. » La jeune femme a fait partie de Prépa’Rémois, « une association des Cordées de la réussite qui accompagne les étudiants en classe préparatoire aux grandes écoles de commerce. » Elle a également fondé EduKids, une association qui lève des fonds pour financer des constructions d’écoles dans le monde. Ses premiers pas dans l’économie à impact, elle les fera au sein du @SMMMILE festival, « un événement engagé en faveur des transitions positives, qui se déroule chaque année fin septembre à Paris », avant de fonder Valtério, qui vient en outre de recevoir le prix coup de pouce de l’Innovation à impact organisé dans le cadre du Paris de l’Innovation par Ville de Paris et Paris&Co. Des récompenses qui augurent bien la suite !
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