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Quand l’arbre tombe, d'Oriane Jeancourt-Galignani aux éditions Grasset

Les NOEMES - Club littéraire

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04.25.2023

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Chaque mardi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...


Quand l’arbre tombe, d'Oriane Jeancourt-Galignani aux éditions Grasset


Premier Roman Ouvrage AlumnusNouvelleAutre


Ce roman, qui prend le prétexte de l’appel d’un père à sa fille pour l’aider à comprendre pourquoi tous les arbres de sa propriété meurent soudain les uns après les autres, et l’histoire des retrouvailles entre deux personnes que la vie a séparées pendant de nombreuses années : un huis-clos où les ressentiments ressortent, mais aussi le plaisir si difficile à admettre de tisser à nouveau les liens du sang.

Le livre a beau ne faire que 200 pages, il est essentiel de ne pas se méprendre en croyant qu’il est léger, bien au contraire. Pour véritablement l’apprécier, il convient de donner le temps au temps, de se préparer à un véritable moment d’introspection, de peser avec profondeur le sens de chaque mot, de chaque phrase. A l’image des arbres qui progressent lentement, le lecteur doit considérer ce livre comme une leçon de sagesse ; s’il ne le fait pas, il risque comme les arbres du livre, de voir toute la philosophie de l’ouvrage mourir et s’effondrer subitement.


Extrait choisi :

« La maison était d’une sereine beauté, nichée dans son vaste parc, à la sortie du village. Ceux qui ont voulu cette maison, se disait-on lorsque l’on pénétrait l’allée d’acacias, de rhododendrons, de magnolias et de chênes, cherchaient à se protéger de la course des hommes. Elle avait été construite trois siècles plus tôt par un avocat protestant qui fuyait l’abolition de l’édit de Nantes. Maître Pochon. C’est la maison d’un libre-penseur, racontait toujours Paul, bien que de cet avocat orléanais, il en sût peu, sinon qu’il aspirait à une demeure isolée, dans un village sans histoires. Paul disait « libre-penseur », et sans doute décelait-il une connivence entre Pochon et lui. Il faisait partie de ces rares hommes à se pencher dans l’histoire. » 


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