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Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaître, aux éditions Albin Michel

Les NOEMES - Club littéraire

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09.19.2020

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Chaque mardi et samedi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...


Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaître, aux éditions Albin Michel


Premier Roman Ouvrage AlumnusNouvelleAutre


Il y a quelques semaines, je vous présentais Au revoir là-haut, ouvrage qui a reçu le prix Goncourt en 2013, avant d’être transposé sur grand écran. Voici la suite.

Pierre Lemaître nous avait décrit de manière à la fois crue et sincère dans le premier opus de la série la France de l’après-guerre, mélange de l’insouciance des Années Folles, de la détresse de ceux qui ont tout perdu lors du conflit et de l’abjection de ceux qui voyait comment tirer profit de cette ambivalence. Il poursuit sur la même lancée pour nous présenter de manière tout aussi brutale les Français pendant la Grande Dépression et les années 1930. On croyait être allés très loin dans la cupidité, l’hypocrisie et l’ambition narcissique des hommes sous la plume de Pierre Lemaître dans Au revoir là-haut ; eh bien l’auteur va encore plus loin dans cet ouvrage. Mais c’est son style… au risque de dégoûter son lecteur de l’espèce humaine. Je me demande maintenant jusqu’où il ira avec le troisième ouvrage de la série, que je vous présenterai prochainement, Miroir de nos peines.


Extrait choisi :

« Hortense avait tenu à être présente, aux côtés de son époux. Cette femme brève de seins, de fesses et d’esprit considérait Charles comme un être prodigieux. Rien n’était jamais venu corroborer l’opinion surévaluée qu’elle avait de lui, mais elle continuait de nourrir à son égard une admiration sans bornes décuplée par le fait qu’elle avait détesté son beau-frère, Marcel, qui, selon elle, avait toujours voulu brider son cadet par pure jalousie. Si Charles avait si bien réussi, ce n’était pas grâce à son frère aîné, mais malgré lui. Plus encore que les obsèques, l’ouverture du testament signait la mort définitive de Marcel Péricourt, cette vieille carne, elle n’aurait manqué l’événement pour rien au monde.» 


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