J’ai découvert cette autrice un peu par hasard, en me promenant dans mon Kindle® sur la liste des livres promus et publiés par Amazon. Pour une fois ce mastodonte américain a du bon…

Bienvenue dans l’univers de la Venise décadente du XVIIIe Siècle. Maria Luisa Minarelli initie par cet ouvrage une série de romans policiers dont le héros est un juge amoureux de son métier. L’autrice nous fait voyager non seulement dans les canaux, passages et ruelles de la cité lacustre à son apogée, mais aussi dans le temps et dans l’ambiance si particulière qui caractérisait la république à cette époque, mélange de romantisme, de coups bas feutrés, de débauche et d’ambitions.

Le scénario est bien construit, la prose légère et entraînante, le style envoûtant. C’est vraiment un joli livre qui donne envie de poursuivre la série.

Pour les italianophones, je prévois dans quelque temps de vous proposer un autre ouvrage de Maria Luisa Minarelli en version originale.

Extrait choisi :

« On commençait à danser. La salle de bal offrait un spectacle éblouissant. Dans les lueurs oscillantes des bougies, au rythme de la musique, es amples jupes des dames – damas cramoisis et violets, dentelles argentées, brocarts d’or recouverts de broderies – ressemblaient à d’immenses fleurs exotiques desquelles émergeaient des corsages scintillants de perles et de pierreries. Leurs cavaliers, en queue-de-pie resplendissante d’or, battaient la mesure de leurs pieds chaussés d’escarpins à somptueuse boucle. Des parfums de violette et de jasmin arrivaient par vagues mêlés à celui, plus subtil, de la poudre.

Notre civilisation est en déclin, songea Marco, mais quelle splendide décadence ! » 

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