Cette nouvelle de Gunnar Gunnarsson, écrite en 1936, s’inspire de faite réels s’étant déroulés 10 ans plus tôt : une équipe d’éleveurs de bétails part au cœur de l’hiver islandais à la recherche de son bétail, qui s’est perdu à l’issue des grandes transhumances automnales. Gunnar Gunnarsson s’intéresse en particulier à un homme, qui – au-delà de toute espérance – a persévéré jusqu’à être certain qu’ils pouvait ramener à l’abri toutes les bêtes sauvables.

Gunnar Gunnarsson transcrit avec effet toute la rustucuté du monde des agriculteurs en Islande pendant la période hivernale et la rudesse de leurs conditions de travail. Au travers de cette histoire sombre, il parvient à offrir à son lecteur une ode à la vie et à recadrer nos priorités par rapport à l’artificialité du monde technologique. Bien qu’écrit il y a plus de 80 ans, il est d’une actualité perçante. 

Si vous cherchez la légèreté, passez votre chemin. En revanche, si vous acceptez de voir vos certitudes remises en question, les réflexions que susciteront ce livre vous grandiront grandement.

Extrait choisi :

  « L’air irriguait son cerveau comme une source. Il s’en emplissait. Il faisait penser à un homme sur le point de se noyer et qui parvient, soudain, à sortir la tête de l’eau. Marcher seul, dans cette immensité, c’était sa vie, le but de son existence. Tout pouvait survenir, il était prêt. Il n’avait plus de soucis, sauf un peut-être : qui marcherait sur ses traces, après sa mort ? Mais, ici comme ailleurs, il se trouverait bien un homme pour en remplacer un autre ».

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