Le lis de mer, d'André Pieyre de Mandiargues
Chaque mardi et samedi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...
Le lis de mer, d'André Pieyre de Mandiargues, aux éditions Robert Laffont
Premier Roman | Ouvrage Alumnus | Nouvelle | Autre |
Ce petit roman a créé un scandale dans les années 1950, au même titre que les œuvres de Régine Desforges. Et pourtant, quand on le parcourt aujourd’hui, il apparaît beaucoup plus sage que de nombreux romans contemporains mis à la portée du plus large public. Et désormais, nous pouvons nous en servir comme une référence de la maîtrise de la langue française ; il doit faire partie de la bibliothèque incontournable de tout amateur de littérature classique. A lire au moins une fois dans sa vie. Extrait choisi : « Vanina s’était affectionnée à cette pauvre chambre comme on s’attache à une simple personne ou à une bête qui fut sauvage. D’y avoir porté quelque luxe, il lui semblait avoir orné le désert, et parfois elle répandait deux ou trois gouttes de parfum sur le sol, en guise d’offrande. Mais elle avait mieux, ce soir-là, que le triste produit d’une officine de la haute couture parisienne ; elle avait les lis de mer cueillies dans les dunes, et qu’elle avait pris des mains de Juliette en lui souhaitant bonne nuit. Le grand bouquet était posé sur la chaise. Elle cassa les tiges trop longues, jeta le rebut, et arrangea les fleurs odorantes dans une corbeille de vannerie, entre le lit et la fenêtre. Il ne pouvait être question, naturellement, d’y mettre de l’eau, mais des fleurs crues dans le sel et dans la terre aride devaient bien supporter la soif (et la sécheresse). » ContactsPour nous contacter, un seul mail : |
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