Comme l’indique le sous-titre en première de couverture, cet essai a pour vocation de promouvoir la bibliothérapie. En d’autres termes, Régine Detambel vise à nous montrer que les livres ont le pouvoir de guérir. Si sur le principe l’idée est non seulement originale, mais aussi justifiée, l’auteure demeure un peu trop technique à mon goût, ce qui fait qu’un lecteur « néophyte » et non spécialiste de la médecine ou de la psychologie, se sent rapidement perdu dans les termes. C’est dommage, car le plaisir de lire est un peu gâché et l’adhésion a priori du lecteur aux vertus médicales de la lecture un peu effacée en conséquence.

Extrait choisi :

« On disait que jadis, pour un malade alité, l’activité de lire est comme une promenade en forêt, il en est pareillement essoufflé. La lecture exalte physiquement, comme une vraie randonnée qu’on vivrait en conscience, le lecteur étant celui qui a un compas dans l’œil, capable d’estimer les distances, l’espace, le volume, l’intensité, la pression, la vitesse et la chaleur des choses écrites. Ce lecteur qui vit dans son corps le mouvement, l’intensité, le poids et la chaleur des choses ne lit pas avec ses pupilles. De même qu’on n’assiste pas, avec les yeux, à une chorégraphie. » 

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