Volker Weidermann décrit ici le séjour de Stefan Zweig à Ostende au cours de l’été 1936 : ce qu’il faisait, ses échanges avec ses amis, bref sa vie au quotidien. Les 153 pages du livre sont un narratif au fil de l’eau, mais je trouve qu’elles manquent de relief et ne portent pas une véritable âme. Le lecteur en apprend un peu sur une partie de la vie de Stefan Zweig, mais cette période ne semble pas être la plus marquante de sa vie… ou alors son séjour sur terre fut bien morose. En somme, j’en ressors frustré et avec le sentiment de ne rien avoir tiré de ce livre.

Extrait choisi :

« C’est le plein été ici, en bord de mer, les cabines de bain multicolores resplendissent au soleil. Stefan Zweig est assis, dans une loggia, au troisième étage d’une maison blanche installée sur un large boulevard d’Ostende. Il observe la mer. Il en a toujours rêvé, de cette grande vue donnant sur l’été, sur le vide – écrire, et regarder. Sa secrétaire, Lotte Altmann, qui depuis deux ans est aussi sa maîtresse, habite à l’étage au-dessus du sien ; elle va bientôt descendre et apporter la machine à écrire, il lui dictera sa légende, reviendra une nouvelle fois sur un passage contre lequel il vient buter, qu’il ne sait pas comment mener à bien. Il en est ainsi depuis plusieurs semaines. » 

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