Christophe Vinay (PGE 07) : une autre vision du café
Christophe Vinay (PGE 07) a créé CAFEOGRAPHE, une marque de cafés de spécialité (cafés grands crus). CAFEOGRAPHE a pour objectif de guider en fonction de leur goût, les amateurs de l'incontournable boisson parmi l'immense variété existante. Si le goût est évidemment crucial, ce n'est que l'un des critères de choix. CAFEOGRAPHE a l’ambition de proposer un cercle vertueux, de la cerise à la tasse, tout en remettant au centre le goût et le travail des producteurs ! Rencontre :
Bonjour Christophe ! Peux-tu te présenter brièvement au réseau ?
Bonjour à toutes et tous ! Je suis parisien d'origine, père d'une fille de 3 ans. Je suis diplômé NEOMA 2007 (PGE Esc Rouen) spécialisé en Marketing Produit & Marketing et distribution à l’internationale. J’ai travaillé pendant plus de 12 ans dans la grande conso chez des fournisseurs (Groupe Bel, GSK, Philips), sur des postes marketing et commerciaux.
Je suis un épicurien, j’adore cuisiner, goûter de nouvelles choses, je tiens notamment cela des nombreux voyages que j’ai eu la chance de pouvoir faire, notamment lors de mon cursus à Rouen (Cambodge et Mexique). Je suis passionné d’histoire, de géographie et de culture des peuples en général.
Peux-tu nous présenter le projet sur lequel tu travailles en ce moment ?
J’ai créé une société qui va commercialiser une marque de cafés de spécialité (en grains ou moulu) qui s’appelle CAFEOGRAPHE.
C’est un projet qui s’est construit en plusieurs étapes.
La 1ère et la plus importante, c’est que je ressentais depuis longtemps l’envie de bosser à mon compte et l’envie de partager mes passions. Pour cela, j’ai fait du coaching, ce qui m’a permis d’en apprendre plus sur moi, sur mes envies et sur ce que je souhaitais faire de ma future vie professionnelle.
La 2ème étape était de savoir comment intégrer ces passions dans une démarche professionnelle. Le goût de partager, de faire les choses par soi-même tout en étant impliqué socialement sont des valeurs essentielles pour moi. J’ai donc construit mon projet autour de ces valeurs.
Enfin, grâce aux voyages que j’ai pu faire, je me suis créé un univers gustatif fort. La cuisine est une passion, le vin également, le café l’est devenu !
Il me semble que tu as une anecdote parlante et made in NEOMA sur le café, peux-tu nous la partager ?
Tout à fait ! Ma 1ère expérience forte dans l’univers du café, je la dois à l’ESC en effet ! J’ai fait mon cursus à l’étranger au Mexique (Technologico de Monterrey), et lors d’un voyage au Chiapas (sud du Mexique), j’ai eu mon 1er coup de cœur en buvant une tasse de café vers 5h du matin après une nuit de voyage en autocar ! Je me rappelle aussi du mauvais café que l’on buvait à la machine à Rouen, mais qui avait tout de même la vertu de nous réveiller le matin ! CAFEOGRAPHE est une synthèse de toutes ces choses.
Peux-tu nous dire d'où t'es venu cette envie de te mettre à ton compte et de travailler dans ce secteur ?
Après un peu plus de 12 ans dans des grosses boîtes, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour en termes d’intérêt de de motivation. J’y ai passé de merveilleuses années et rencontré beaucoup de gens qui sont restés aujourd’hui des amis. J’avais besoin d’un nouveau défi dans un domaine dans lequel je serai impliqué à 100% tout en ayant des projets familiaux différents.
Lors d’un séjour en Colombie en 2016, j’ai pu visiter des plantations, apprendre comment le café se développe, quelles sont les conditions dans lesquelles il faut qu’il s’épanouisse pour devenir un café d’excellence. En creusant, j’ai découvert le café de spécialité, un café « zéro défaut », dont la traçabilité est totale (de la ferme à la tasse), et dont le pouvoir aromatique est incomparable avec ce que nous avons l’habitude de boire (capsules ou cafés de grande distribution).
Ces sont des cafés de terroir, le parallèle avec le vin est une évidence. Ces produits sont des cafés de pures origines, ils sont cultivés paisiblement en altitude, récoltés à la main par de petits producteurs, pour être torréfiés artisanalement, ce qui leur permet d'exprimer le meilleur d'eux-mêmes. Ce sont des cafés qui sont achetés en dehors des cours mondiaux du café afin de rémunérer d’une façon supérieure les producteurs dont le cahier des charges est très stricte (bio, biodynamie, agroforesterie, process de fermentation très minutieux). Sans eux, ces cafés n’existeraient pas.
Afin d’être plus expert sur ces questions, j’ai suivi une formation chez un torréfacteur très reconnu à Paris afin d’être capable d’acheter les cafés qui correspondent au CAFEOGRAPHE, mais également de pouvoir les déguster et être à même de déceler leur potentiel.
C’est ainsi que j’ai créé 5 profils aromatiques qui permettront à tout un chacun de faire son choix en fonction de ses goûts avant tout !
Qu'est-ce qui fait un bon café ?
Un bon café c’est d’abord un café qui a été cultivé avec une attention toute particulière, dans des conditions optimales (altitudes, hydrométrie et chaleur) pour sa croissance, puis récolté (uniquement les cerises mûres) et fermenté de façon très précise (il existe plusieurs façons de fermenter le café, liées aux façons de faire locales).
Vient ensuite la façon d’estimer le potentiel qualitatif et aromatique de ce café. La Specialty Coffee Association a créé dans les années 80 une notation sur 100 points afin de mesurer le degré d’excellence d’un café de spécialité. Si la somme des points atteint 80, alors il s’agit d’un café de spécialité. Un café de 88 points est un café de très grande qualité par exemple.
C’est à ce moment là qu’intervient l’étape de transformation du café vert en café torréfié (celui que nous consommons), à savoir la torréfaction par un maître torréfacteur.
Pour schématiser, la torréfaction va retirer l’humidité restante des grains, modifier les sucres contenus dans le grain et les transformer en arômes. Il y en a plus de 850 !! Une torréfaction artisanale se fait pendant une vingtaine de minute, à une température d’environ 220°, c’est grâce à ces constantes que le café exprimera le meilleur de lui-même et n’aura que très peu d’amertume ! Par opposition, l’industrie fait ce que l’on appelle des « flashs torréfaction » où le café est torréfié pendant 3 minutes à des températures bien plus élevées, ce qui donne cette amertume et ce goût de brûlé auquel nous sommes encore trop habitués : cela revient en quelques sorte à cuire une superbe côte de bœuf au micro-onde !
Peux-tu nous décrire comment vont se passer les ventes et ton lancement ?
Au début, la commercialisation se fera via un site e-commerce (www.cafeographe.com – site en construction). Nous ciblons le B to C mais également le B to B (entreprises avec salariés et le CHR une fois que la pandémie s’atténuera). L’objectif dans les 2 ans est d’ouvrir une boutique vitrine sur Paris, et pourquoi pas d’autres avec le temps !
En parallèle, nous avons lancé une campagne de préventes sur Ulule qui aura lieu à partir du 1er Juin. Cette campagne de crowdfunding a 3 objectifs :
- Communiquer sur le lancement de la marque et continuer à créer une communauté qui adhère aux valeurs de la marque
- Réaliser des pré-ventes sur les produits (lots de cafés, kits cafés + machines / accessoires) permettant d’atteindre un objectif financier
- Intégrer les programmes d’entrepreneurs chez BPI et au sein des réseaux entreprendre (accompagnement financier, réseau et optimisation du business)
Cela permettra aussi d’avoir les retours des premiers acheteurs et pouvoir améliorer la proposition !
Quel message souhaiteriez-vous partager avec le réseau pour le mot de la fin ?
Le Café, c’est la convivialité, c’est un coup de boost et en même temps une pause. Pour que tous ces moments soient encore plus appréciables, explorez vos goûts et découvrez des cafés rares avec CAFEOGRAPHE… et soutenez-nous pour notre campagne ULULE !
Pour nous aider, suivez-nous sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, LinkedIn) et n’hésitez pas à vous adresser à nous pour vos moments café en entreprises ou autres (contact@cafeographe.com) !
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