Dernier requiem pour les innocents, de Andrew Miller
Chaque mardi et samedi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...
Dernier requiem pour les innocents, de Andrew Miller, aux éditions Piranha
Premier Roman | Ouvrage Alumnus | Nouvelle | Autre |
Andrew Miller, dans son nouveau roman historique, nous envoie dans le Paris de la fin du XVIII° Siècle, juste avant la révolution. S’inspirant de la destruction du Cimetière des Innocents pour libérer l’emplacement des futures Halles, l’auteur nous présente l’architecte chargé de la maîtrise d’ouvrage de ce chantier. Autour de cet événement tournent les atmosphères de superstitions, d’épidémies, de haines et de répulsion face à la mort, mélangées à l’activité parisienne trépidante et tumultueuse et à la poursuite de la vie malgré tout. Si le style du livre est assez entendu, Andrew Miller sait a minima nous donner une meilleure compréhension du théâtre parisien et des jeux politiques et sociaux qui prévalaient en cette fin de règne. Extrait choisi : « La nouvelle fosse n’offre plus d’autres beautés locales. A mesure qu’ils atteignent le fond (c’est la plus profonde pour le moment : soixante-cinq pieds à la dernière mesure du fil à plomb), les cercueils sont le plus souvent brisés, leurs occupants mêlés à leurs voisins, en pagaille. Toute la semaine, ils restent dessus jusqu’à huit ou neuf heures du soir, creusant, hissant et empilant à la lumière de grandes torches, des lampes et du feu. Puis, le samedi – la lueur sereine d’une planète brillante dans le rougeoiement déclinant du ciel à l’ouest -, ils en ont fini avec elle. Les hommes en bas regardent en l’air ; ceux d’en haut regardent en bas. L’ingénieur donne l’ordre de suspendre le travail. » ContactsPour nous contacter, un seul mail : |
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