L’Emprise, de Marc Dugain aux éditions Gallimard
Chaque mardi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...
L’Emprise, de Marc Dugain aux éditions Gallimard
Premier Roman | Ouvrage Alumnus | Nouvelle | Autre |
Tout le cynisme des politiciens apparaît dans ce roman, et il nous dégoûte – s’il nous avions encore quelque illusion – de la manière dont nos dirigeants nous gouvernent. Comme à son habitude, Marc Dugain arrive à construire un roman de toute beauté à partir de faits réels. Très vite, on fait le rapprochement – peut-être à tort mais il y a si peu de doute… - avec des personnages de notre environnement immédiat. Et on finit par se demander si tout n’est pas pourri autour de nous. Heureusement que nous avons toujours la possibilité de nous raccrocher à des contre-exemples concrets dans notre entourage, qui nous montrent qu’a minima une minorité garde un système de valeurs humain. Extrait choisi : « Launay avait demandé à sa secrétaire de faire attendre Lubiak, mais pas trop. Au bout d’une vingtaine de minutes, elle se présenta devant lui et d’un large sourire l’invita à la suivre. Launay reçut Lubiak cordialement, comme il en avait l’intention depuis que celui-ci avait sollicité l’entretien. La question de la rancune en politique est une question centrale, comme dans tous les autres milieux où l’on ne parvient à ses fins qu’en éliminant les autres. Launay avait médité là-dessus. La rancune lui posait problème pour la promiscuité qu’elle installait avec la personne qui en était l’objet. Il ne voulait pas vivre avec Lubiak. Il ne voulait pas le savoir présent à ses côtés quand il dormait ou quand il couchait avec Aurore. Il ne voulait pas qu’il prenne dans son esprit une place que lui-même n’aurait pas espérée. Il en était même venu à considérer comme légitime le comportement de Lubiak. Cette manière de désamorcer sa rancœur favorisait, il en était certain, une forme de supériorité sur son adversaire, et il ne s’agissait pas de la feindre, mais bien de s’en pénétrer. » Contacts Pour nous contacter, un seul mail : |
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