La disparition de Paris, de Didier Rykner aux Éditions Les Belles Lettres

Inconditionnels d’Anne Hidalgo, ce livre ne vous est pas forcément destiné… en effet, il s’agit ici non d’un roman, mais d’un chant de désespoir de la part d’un amoureux de Paris sur la transformation de la ville-lumière au cours des quinze dernières années. Et bien entendu la municipalité en prend pour son grade…

Photos à l’appui, l’auteur s’évertue à démontrer que la capitale de la France a été saccagée par une mauvaise gestion, voire par des actions allant totalement à l’opposé de ce qu’affiche la municipalité. Indépendamment des convictions politiques du lecteur, ce livre ouvre les yeux sur des changements malheureux qu’a subis Paris. Les exemples concrets, factuels, ne permettent pas de remettre en question les constats faits par Didier Rykner.

Je regrette cependant une chose : l’auteur s’appuie essentiellement sur des points négatifs, et je suis certains qu’il existe au demeurant quelques éléments positifs : les recenser aurait probablement apporté une plus grande image d’objectivité à l’ouvrage ; à moins qu’il n’en existe vraiment aucun…

Extrait choisi :

« Certaines flaques sont également dues aux affaissements ; c’est le cas, comme me l’a confirmé une source municipale, de celle qui ne désemplit pratiquement jamais depuis des mois, devant le musée Grévin, et qui s’avère dangereuse pour les cyclistes en les obligeant à se déporter soudainement sur la voie réservée aux voitures et aux bus. Lorsqu’on connaît le résultat d’un tel phénomène dans l’affaire de la rue Trévise, sur laquelle nous reviendrons dans un prochain épisode, on ne peut que s’inquiéter que cette situation – dont la mairie est pourtant parfaitement informée – puisse perdurer. » 

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