Le bâtard de Nazareth de Metin Arditi, aux éditions Grasset et Fasquelle

Ce livre m’a mis très mal à l’aise, et pas uniquement à cause de mes convictions religieuses… mais certainement parce que je respecte toutes les religions, quelles qu’elles soient.

Metin Arditi est parti de l’hypothèse que Jésus Christ aurait été un être humain comme les autres, non pas conçu par le Saint Esprit, mais résultat de l’abus d’un centurion romain sur une jeune fille. Il construit ainsi une histoire les la construction ex nihilo d’une croyance dénuée de tout fondement religieux. Le livre est vraiment bien écrit, la construction du raisonnement est de toute logique, et la conclusion qu’en tire Metin Arditi est parfaitement crédible. A tel point que le lecteur en vient à  s’interroger sur la sincérité de la religion chrétienne. De fait le livre peut être vu comme une remise en cause complète de la chrétienté. Je n’ose imaginer la réaction d’extrémistes moins tolérants que les Chrétiens si Matin Arditi avait écrit le même roman en se reposant sur une autre religion.

Extrait choisi :

« Caïphe prit place sur un banc de marbre situé au milieu de la cour et placé derrière une ligne blanche qui marquait la limite à ne pas franchir : pénétrer le tribunal de Pilate aurait été se souiller.

Les traits de son visage étaient marqués par la fatigue. Ce Jésus s’était montré irritant. Et même insultant. Habile, aussi. Heureusement, tous ceux qui venaient contester les Lois devant son tribunal ne lui ressemblaient pas. » 

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