Le Chardonneret de Donna Tartt

Donna Tartt publie un roman par décennie, et à chaque fois celui-ci fait un entrée remarquée sur les gondoles des libraires, tant par ses volumes de ventes (celui-ci a été adapté au cinéma) que par son poids. Le Chardonneret est un ouvrage de près de 800 pages, et le lecteur s’engage dans une longue aventure lorsqu’il ouvre la première page. 

Le thème est très original et nous fait découvrir le périple d’un chef d’œuvre, ainsi que connaître un grand maître de la peinture hollandaise, Carel Fabritius. Il aborde aussi le sujet des tableaux disparus (volés, perdus ou détruits) que l’on appelle le Musée Imaginaire. Porté par l’histoire d’un jeune homme amoureux de ce tableau, le livre absorbe son lecteur. Je regrette toutefois quelques longueurs qui auraient pu être supprimées et chargent un peu trop le roman. 

Extrait choisi :

« Et voici le premier tableau que j’ai vraiment aimé, expliquait ma mère. Tu ne me croiras jamais, mais je l’ai découvert dans un livre que j’avais l’habitude d’emprunter à la bibliothèque quand j’étais petite. Je m’asseyais par terre à côté de mon lit et je scrutais la page pendant des heures, totalement fascinée par ce petit bonhomme ! Et tu vois, en fait c’est incroyable tout ce que l’on peut apprendre d’un tableau en passant beaucoup de temps sur une reproduction, même de qualité moyenne. J’ai commencé par aimer l’oiseau comme on aimerait un animal domestique, et pour finir j’ai aimé la façon dont il était peint. (Elle rit.) La Leçon d’anatomie était dans le même livre, d’ailleurs, mais elle me flanquait la trouille. Quand je l’ouvrais à cette page-là par erreur, je refermais le livre d’un coup sec. » 

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