Le crépuscule et l’aube de Ken Follett, aux Éditions Robert Laffont

Ken Follett est un véritable bâtisseur de chefs-d’œuvre. Il a su nous emmener dans l’univers du Moyen-Age flamboyant et des bâtisseurs de cathédrale de Kingsbridge au travers de son roman Les Piliers de la terre, publié en 1989. Depuis maintenant plus de 30 ans, il poursuit cette saga, tant sur l’épopée de Kingsbridge (Un monde sans fin, Une colonne de feu) que sur le monde des cathédrales (notamment au travers de son ouvrage Notre-Dame, dont les bénéfices ont été reversés à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris).

Cette fois, Ken Follett nous emporte quelque temps en arrière, à l’époque de l’âge des Ténèbres, et toujours à Kingsbridge (alors appelé Dreng’s Ferry). Et il utilise les mêmes ingrédients qui contribuent tant au succès de sa recette : une épopée moyenâgeuse, quelques intrigues meurtrières, des histoires d’amour impossible et de haine, et bien sûr un personnage central dont l’objectif est de construire.

Comme tous les livres de Ken Follett, celui-ci se dévore malgré son épaisseur (852 pages).

Extrait choisi :

« Ragna quitta Cherbourg le cœur débordant d’optimisme. Elle avait surmonté l’opposition de ses parents et partait pour l’Angleterre épouser l’homme qu’elle aimait. 

Tout le bourg se rassembla sur le quai pour lui dire adieu. Son navire, L’Ange, avait un seul mât et une grande voile multicolore ainsi que seize paires de rames. La figure de proue était un ange sculpté qui sonnait de la trompette, et sa poupe arborait une longue queue incurvée vers le haut et vers l’avant qui s’achevait en tête de lion. Guy, son capitaine, était un homme âgé, élancé et robuste, qui avait déjà plusieurs traversées de la Manche à son actif. » 

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