Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent
Chaque mardi et samedi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...
Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent, aux éditions Au Diable Vauvert
Premier Roman | Ouvrage Alumnus | Nouvelle | Autre |
Quand on est un amoureux des livres (surtout papier) et que l’on passe son temps libre à parcourir les nouveaux (et moins nouveaux) ouvrages, on ne peut que succomber à cette ode à la lecture. C’est tout simplement l’histoire d’un lecteur invétéré comme nous tous, qui travaille comme machiniste sur une broyeuse de livres invendus et qui tente de sauver l’âme des différents ouvrages et de leurs auteurs en lisant chaque jour quelques feuillets rescapés de l’arme de destruction massive. Et qui montre comment l’amour des livres peut mener beaucoup plus loin… Extrait choisi : « La Chose était là, massive et menaçante, posée en plein centre de l’usine. En plus de quinze ans de métier, Guylain n’avait jamais pu se résoudre à l’appeler par son véritable nom, comme si le simple fait de la nommer eut été faire preuve envers elle de reconnaissance, une sorte d’acceptation tacite qu’il ne voulait en aucun cas. Ne jamais la nommer, c’était là l’ultime rempart qu’il était parvenu à ériger entre elle et lui pour ne pas définitivement lui vendre son âme. La Chose devrait se satisfaire de son corps et de son corps seulement. Le nom gravé à même l’acier du mastodonte dégageait des relents de mort imminente : Zerstor 500, du verbe zerstören qui signifiait détruire dans la belle langue de Goethe. » ContactsPour nous contacter, un seul mail : |
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