Les trois femmes du consul, de Jean-Christophe Rufin
Chaque mardi et samedi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...
Les trois femmes du consul, de Jean-Christophe Rufin, aux éditions Flammarion
Premier Roman | Ouvrage Alumnus | Nouvelle | Autre |
Dans la continuité de Le suspendu de Conakry, Jean-Christophe Rufin poursuit la saga mettant en scène Aurel Timescu, ce vice-consul déconsidéré par sa hiérarchie qui se pique d’enquêtes policières. Avec son style loufoque qui dépare tant du formalisme strict qu’a dû respecter l’auteur quand il était lui-même diplomate, Jean-Christophe Rufin s’amuse à balader son lecteur dans les situations les plus bancales – ici le meurtre d’un maître blanc au caractère exécrablement colonialiste, dont on s’aperçoit qu’il vivait sous la coupe de trois femmes. On se divertit, on se libère l’esprit, on s’esclaffe à chaque page, et on arrive à lire en même temps du français très bien écrit ; n’oublions pas que Jean-Christophe Rufin est aussi membre de l’Académie Française… Extrait choisi : « Béliot passait ses journées assis sur un fauteuil en rotin garni de coussins fatigués, face au jardin et à la piscine. Sur une table basse devant lui étaient éparpillés des journaux et, pour la plupart du temps, des glaçons creux flottaient dans un verre de whisky. Un petit bouton, dissimulé sous la table, permettait d’appeler une serveuse. Deux ou trois jeunes Africaines se relayaient à l’office. Quand la sonnette retentissait, cinq fois, jamais moins, celle qui était de service arrivait en traînant la savate. Béliot lui donnait des ordres secs qui claquaient comme des coups de chicotte. » ContactsPour nous contacter, un seul mail : |
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