Miroir de nos peines de Pierre Lemaître, aux Éditions Albin Michel

Après Au revoir là-haut des années folles post première Guerre Mondiale et Couleurs de l’incendie des années 1930, voici la suite en 1940 de l’histoire des passions françaises racontée par Pierre Lemaître, avec de nouveaux personnages (notamment Louise et Raoul), mais dans la continuité des péripéties des familles Pédricourt et Belmont. C’est ainsi que se termine la trilogie de l’entre-deux guerres de Pierre Lemaître.

Le style est toujours aussi enjoué, direct. Ce roman emporte comme ses prédécesseurs son lecteurs dans un tourbillon fou duquel il devient ardu de se détacher. Si vous vous laissez prendre par ce virus de la lecture, inutile d’en attendre un quelconque vaccin tant vous serez envoûté.

Extrait choisi :

«Comme souvent les prisons, le Cherche-Midi était l’un des lieux les mieux informés de Paris. Les visiteurs sont très divers, les informations se recoupent naturellement. Et dans les premiers jours de juin, elles étaient plus mauvaises que jamais.

Les événements de Dunkerque avaient ébranlé les convictions les mieux ancrées. Cette période terrible où les forces françaises et alliées résistèrent héroïquement à l’invasion allemande eut des conséquences lourdes sur les détenus. C’est à ce moment-là que l’administration française (entendez le gouvernement) s’interrogea sur le sort des prisons militaires, dont le Cherche-Midi était l’un des fleurons.» 

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