Vodka, pirojki et caviar de Monica Kristensen, aux éditions Gaïa Polar

Monica Kristensen, glaciologue de métier, produit ici son troisième roman avec toujours le cadre du Svalbard (les îles situées entre la Norvège et le Cercle Polaire Actique). Dans le plus pur style scandinave, ce roman policier saisit son lecteur comme la glace. Et jusqu’au bout de livre, celui-ci est tenu en haleine. De plus, Monica Kristensen nous fait découvrir l’univers du très grand Nord, que nous méconnaissons bien souvent. Pris sur l’île entre les glaciers et la mer gelée, à l’image du personnage principal, il est alors difficile de sortir de ce livre avant d’en voir fait la lecture intégrale. 

Seul regret : j’ai le sentiment d’inachevé dans ce livre, créé par une finale quelque peu précipitée. C’est comme si l’auteure avait été limitée sur la fin dans son nombre de pages…

Extrait choisi :

« Mais où Knut Fjeld se cachait-il ? Passe encore qu’il ne soit pas venu les chercher à l’aéroport, il était certes encore un peu tôt. Malgré tout, Anne Lise Isaksen s’était attendue à ce qu’il soit présent au consulat. Seuls l’interprète et le consul les avaient accueillis à la descente de l’hélicoptère. La mine grave, ils étaient reconnaissants au gouverneur et à son équipe d’avoir fait le déplacement depuis Longyearbyen au pied levé. Le consul s’excusa tant qu’il put. L’escale du Krasine était inattendue, dit-il, elle avait été décidée en haut lieu. En très haut lie, ajouta-t-il sur le ton de la confidence en se rapprochant encore un peu plus d’Anne Lise Isaksen. Le défunt était l’un des rares Russes, à l’époque actuelle, à avoir reçu le titre de Héros de la Fédération de Russie. La présence du gouverneur ne manquerait pas d’être remarquée, un geste délicat témoin des bonnes relations entre les deux voisins de l’Arctique. » 

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