Ce livre est en quelque sorte un exutoire pour l’autrice, suite au décès de ses deux filles d’une maladie congénitale. Et il est un hymne à la vie, au pardon, à la manière de s’aider les uns les autres. Il donne véritablement à réfléchir sur la manière dont nous réagissons face aux épreuves et à celle que nous pourrions adopter pour éviter d’en accentuer la souffrance, voire réussir à l’apaiser quelque peu. Chacune et chacun d’entre nous transposera ses propres expériences au travers des exemples de vie que donne Anne-Dauphine Julliand, et pourra ainsi se projeter sur la manière de consoler ses épreuves.

Un livre à s’offrir d’abord à soi, puis à ceux que nous aimons le plus.

Extrait choisi :

Il est des souffrances nées de la souffrance, qui s’avèrent plus grandes encore que la douleur originelle. L’épreuve peut avoir une fécondité néfaste et engendrer d’autres drames. Comme une réaction en chaîne. C’est ainsi que la très grande majorité des couples confrontés à la maladie d’un enfant se séparent, que certaines familles se déchirent à la suite du décès d’un parent. Les notaires en sont témoins : le deuil d’un père ou d’une mère invite chacun à revisiter son histoire, la façon dont il a grandi dans la fratrie, l’amour qu’il a reçu. Certaines blessures se ravivent, celles qui ont mal cicatrisé ou qui n'ont pas été consolées. La douleur, vive et tenace, trouble les sentiments et complique les relations humaines. Un cœur qui saigne a plus de mal à aimer.

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