La décision, de Britta Böhler aux Éditions Stock
Chaque mardi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...
La décision, de Britta Böhler aux Éditions Stock
Premier Roman | Ouvrage Alumnus | Nouvelle | Autre |
Même titre qu’un précédent ouvrage que j’ai commenté il y a trois semaines, mais autre auteur et autre thème. Comment un écrivain de renom doit-il se comporter face à un régime totalitaire contraire à ses valeurs ? Doit-il le dénoncer fermement au risque d’être persona non grata sur son propre sol et de connaître l’exil pour la vie ? Ou bien est-il préférable pour lui qu’il taise à tout jamais ses opinions profondes, de manière à pouvoir vivre tranquillement chez lui ? Britta Böhler retrace au travers de ce roman la question épineuse que s’est posée en l’occurrence Thomas Mann dans les années 1930. Dans cet ouvrage, le lecteur lit dans les pensées du grand écrivain, les hésitations qui le hantent, les arguments contraires qui le ballottent, les influences qu’il subit de la part de ses proches. Ce livre nous mène à beaucoup réfléchir sur la position que nous aurions prise en pareille situation. Un très bel ouvrage d’introspection, cependant à parcourir uniquement dans une ambiance propice à la réflexion. Extrait choisi : « Il fait les cent pas dans sa chambre. La camomille l’a un peu calmé, mais il ne ressent toujours pas de fatigue. Se mettre au lit n’a pas de sens, il n’arriverait pas à s’endormir. Il s’assied dans le fauteuil placé devant la fenêtre, masse ses jambes douloureuses. Qu’est-ce qui lui arrive ? Le rêve était horrible, oui, et ce n’est pas non plus la première fois qu’il a du mal à se rendormir. Mais cette inquiétude dans les jambes, ce tiraillement dans l’estomac, ce front brûlant, ce n’est pas le seul fait du cauchemar. Il secoue la tête. Pourquoi se voiler la face ? C’est la lettre qui lui pèse sur l’estomac et l’empêche de dormir. Il s’est montré stupide et irréfléchi en se laissant entraîner de la sorte. Les menaces d’Erika, la provocation de Korrodi, il a été pris au dépourvu. Mais ce sera lui, lui seul, qui devra supporter les conséquences de cette lettre.» Contacts Pour nous contacter, un seul mail : |
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