Je ne sais pas si Scarlett Johansson a lu cet ouvrage, mais si elle l’a fait elle n’a pu qu’être honorée : elle apparaît comme la plus belle femme du monde… Indépendamment de nos goûts esthétiques à l’égard de Scarlett Johansson, ce livre est un joli conte où ce n’est pas la pauvre princesse qui rencontre le prince charmant, mais le contraire. Grégoire Delacourt nous emporte dans son rêve et donne des couleurs à la campagne picarde. Il joue beaucoup sur les sentiments, mais avec une grande sensibilité qui ne peut qu’emporter l’adhésion de son lecteur. Il est dommage que le livre se termine un peu rapidement, en queue de poisson, donnant l’impression d’inachevé, comme si Grégoire Delacourt avait été limité dans son nombre de pages et avait dû soudain supprimer un ou deux chapitres.

Extrait choisi :

« Scarlett Johansson semblait épuisée.
 Ses cheveux, entre deux couleurs, étaient en bataille. Se déroulaient, coulaient, lourds, comme au ralenti. Sa bouche pulpeuse ne portait pas son fameux gloss. Le rimmel avait glissé sous ses yeux comme du fusain, y dessinait des cernes cafardeux. Et pour le malheur d’Arthur Dreyfuss, elle portait un pull lâche. Un pull comme un sac, une injustice : il ne révélait rien des formes de l’actrice que chacun sait envoûtantes ; ensorcelantes même. » 

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