Retour sur la soirée NEOMA ALUMNI de la Tribu Normandie du 5 mars 2020 autour du thème « Comment l’IA transforme le recrutement » animée par Mathieu Cherubin, Consultant RH chez CleverConnect (Meteojob, Visiotalent, HRMatch)
Avant toute chose, définir l'IA
Pour entrer en profondeur dans le sujet, il convient tout d'abord de définir ce que l'on entend par l'IA, et différencier ses 2 formes :
- IA faible : qui consiste à imiter le comportement du cerveau pour effectuer des tâches simples et répétitives.
- IA forte : dans laquelle la machine serait capable de sensibilité et d’adaptation à une situation de manière autonome mais qui n’existe pas à ce jour. De nombreuses entreprises réalisent donc des recherches en ce sens.
Ainsi, dans son champ d’application l’IA peut prendre ainsi 2 formes :
- L’IA rationalisante : qui effectue des tâches programmées par un algorithme et pour lesquelles l’action humaine n’a pas de valeur ajoutée (déplacer des produits dans un entrepôt par exemple)
- L’IA capacitante : est celle qui apporte une capacité supplémentaire à l’individu lors de tâches complexes. Par exemple l’IA peut permettre à un médecin de diagnostiquer de manière sûre des cancers de la peau en réduisant toute erreur humaine. Dans ce cas, l’expertise humaine reste indispensable, l’IA apporte une nouvelle capacité.
Quelles applications dans le domaine du recrutement ?
Dans le recrutement, l’IA accompagne les candidats et les entreprises par le biais du « matching ». L’objectif est de relier les attentes respectives le plus rapidement possible. Un candidat va pouvoir trouver un emploi lui correspondant très rapidement sans être pollué par une masse d’offres qui ne lui correspondent pas. De son côté le recruteur va pouvoir identifier sur son vivier ou sur une plateforme les meilleurs candidats par l’analyse de l’offre d’emploi sur une douzaine de critères (localisation, compétences, permis, expériences…). Cette technologie proposée par CleverConnect permet également aux entreprises de détecter des compétences dans leur vivier et ainsi proposer des plans de formations ou de la mobilité plutôt que de chercher des candidats à l’externe.
Un bémol toutefois, le recruteur peut potentiellement passer à côté de profils plus atypiques, car la machine ne peut réaliser un transfert de compétence. Prenons l’exemple d’un boulanger qui souhaite se réorienter vers la vente dans une entreprise de bricolage. La machine ne peut pas transposer ses capacités de vendeur à une autre secteur. Dans ce cas précis, la vidéo a permis d’ouvrir la réflexion et permettre à cette personne de relier ses compétences à sa passion et ainsi être recrutée par le magasin. La personnalité compte davantage que le CV. Nous constatons ici que l’IA a des limites tout comme dans sa capacité à analyser les soft skills. L’Homme reste le seul à pouvoir écouter, confronté les savoir-faire et savoir-être et donc la mise en application des connaissances et compétences techniques. Rien ne peut encore remplacer l’humain sur ce point. |
Ce que l'on décèle à l'horizon de demain
Des biais cognitifs peuvent engendrer des rejets de CV alors que les compétences de ses personnes sont en adéquation avec le besoin. Cette première barrière levée, les candidats ayant des profils adaptés auront la possibilité de passer à l’étape de l’entretien.
D’autre part, l’IA peut également apporter un accompagnement au développement de compétence des salariés en leur proposant des formations adaptées en fonction de l’évolution de leur poste.
La présentation a été suivie par de nombreuses questions de la part des participants, qui ont perdurées autour d’un verre.
Nous tenons à remercier Mathieu Cherubin pour son implication dans la co-construction de cette soirée, sa capacité à répondre aux nombreuses questions avec authenticité et dextérité.
Contact
Christelle Vandrille
normandie@neoma-alumni.com
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