Les fossoyeurs, de Victor Castanet aux Éditions Fayard
Chaque mardi, le club littéraire des NOEMES se propose de piquer votre curiosité autour d'un ouvrage, écrit par l'une des plumes de notre réseau, mais pas que...
Les fossoyeurs, de Victor Castanet aux Éditions Fayard
Premier Roman | Ouvrage Alumnus | Nouvelle | Autre |
Une fois n’est pas coutume, voici une critique, non pas sur un roman ou une nouvelle, mais sur un ouvrage d’investigation : le fonctionnement des groupes d’Etablissements Hospitaliers pour Personnes Agées Dépendantes en général, et du Groupe ORPEA en particulier. Ce livre, qui a été à l’origine du scandale ORPEA en révélant les malversations qui s’y déroulaient, fait peur… En effet, les éléments sont tellement bien étayés et documentés qu’ils est difficile de douter de leur véracité, et le lecteur comprend que de tels agissements sont la réalisation de personnes sans scrupules qui se croient au-dessus de toute loi (sinon la leur) et sont prêtes à tout, y compris tuer, pour parvenir à leurs fins. Dans un environnement où la prise en charge des personnes âgées devient une préoccupation croissante de la population compte tenu de son vieillissement moyen, ce livre a de quoi désespérer de la nature humaine. Une note d’espoir : ce n’est pas parce qu’un des principaux acteurs mondiaux du secteur agit comme un voyou que toute la profession est pourrie jusqu’à la moelle ; nombre d’entreprises de bien moindre importance jouent parfaitement leur rôle d’assistance sociale (et à titre personnel j’ai pu expérimenter la qualité de l’un d’entre eux dans le centre-ville de Mulhouse – autant le citer, il s’agit de la résidence Les Vergers de Paul). Extrait choisi : « J’ai pu ressentir, durant ces mois d’investigation, le climat de violence intrinsèque à cette société. Une violence diffuse, sournoise, destructrice. D’anciens hauts dirigeants de l’entreprise, comme Patrick Métais, me racontaient l’état psychologique dans lequel le groupe les avait plongés. Des salariés du siège m’ont avoué avoir fait des tentatives de suicide durant leurs années Orpéa. Des cadres infirmiers, comme Laurent, ont détaillé le turn-over incessant. D’anciens directeurs, comme Carmen Menjivar, ont décrit des méthodes de licenciement choquantes. Des délégués CGT, comme Guillaume Gobet, ont raconté, par le menu, les pressions et les menaces dont étaient, selon eux, victimes leurs camarades, mais aussi les licenciements perçus comme abusifs, les conventions collectives a minima, les arrangements avec le droit du travail… » Contacts Pour nous contacter, un seul mail : |
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