Tout ce qui est sur terre doit périr, de Michel Bussi aux éditions Presses de la Cité

Ce livre est paru une première fois en 2017 sous le titre de La Dernière Licorne. Michel Bussi s’est alors lancé dans un nouveau style, passant du roman policier local avec un meurtre ou une série de meurtres à élucider, à celui de roman d’aventure à la quête d’un trésor, un peu similaire à Da Vinci Code. Afin de véritablement tester sa capacité à réussir dans ce style, Michel Bussi avait alors souhaité ne pas reposer sur sa renommée déjà bien établie et avait signé cet ouvrage sous le pseudonyme de Tobby Rolland.

Pour moi, Michel Bussi excelle dans cet exercice, notamment grâce au fait qu’il s’inspire de nombreux faits véridiques pour construire une histoire totalement imaginaire, au point que le lecteur, happé par le rythme, n’arrive plus à distinguer le vrai du faux. Heureusement qu’en préambule l’auteur précise qu’il ne faut surtout pas se laisser influencer par les théories énoncées, lui-même n’y étant pas forcément adepte dans un sens ou dans un autre.

Extrait choisi :

« Hou-Chi s’assit sur son lit d’une saleté répugnante. Située au second étage, sa cage accumulait la merde des trois lits au-dessus. Il détaillé une dernière fois le dépliant froissé du Ma Wan Park. Noah’s Ark. Comme les autres Hongkongais, il avait entendu parler du parc pendant dix ans avant qu’il n’ouvre. Les Chinois avaient longtemps hésité avant d’accepter la construction d’un parc d’attractions entièrement organisé autour du mythe de l’arche de Noé… même si ce parc ne coûtait rien à la ville, puisque le projet était entièrement financé pas des milliardaires évangéliques. Les autorités chinoises avaient exigé que le parc reste un lieu de distraction pour les gosses, pas un centre d’embrigadement religieux. » 

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