Adrien Bosc, pour ce roman, part de l’accident d’avion aux Açores qui a coûté la vie à Marcel Cerdan et quarante-sept autres personnes en 1949. S’inspirant aussi des rencontres qu’il a eues avec les héritiers de victimes et certains protagonistes des opérations de secours, il retrace à la fois les derniers moments de l’avion et de ses occupants, ainsi que le destin (fracassé subitement) de chacun des voyageurs et membres de l’équipage. Par ce roman d’une grande sensibilité, l’auteur montre que – quelles que soient nos origines et malgré toute la diversité dont nous pouvons faire preuve – nous nous ressemblons tous pour épouser l’au-delà.

Extrait choisi :

« Aux Açores, la fête des Morts du 1er novembre 1949 n’a jamais mieux porté son nom. Sur l’île, on ne cesse de communier en hommage aux victimes du Constellation. Les habitants se sont désormais pris d’affection pour les passagers, un deuil teinté de fierté, l’impression fugace d’être au moins pour quelques jours l’épicentre d’un drame mondial. Ils apprennent le nom des défunts, Ginette Neveu, Marcel Cerdan, et portent le deuil devenues par le vœu de la providence leurs morts. Il faudra attendre près d’une semaine pour que le rapatriement en France des corps soit effectué. Le consul Morin est arrivé à Saõ Miguel et coordonne désormais les opérations. Les trente-trois cercueils français patientent dans la caserne de Ponta Delgada tandis que les experts poursuivent les investigations et s’assurent de l’identité de chacune des victimes. »

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