Une merveille !

Peter May, fidèle au petit éditeur régional qui lui a donné sa chance, publie aux éditions du Rouergue Noir un nouveau roman policier. Après nous avoir fait découvrir son Ecosse natale puis la Chine, il nous emmène cette fois-ci à la pointe sud de l’Espagne, dans les hauteurs des montagnes entourant Malaga. Il fait alors découvrir à son lecteur l’envers du décor de ce superbe lieu de villégiature, saturé de vacanciers l’été.

Attention, une fois que vous aurez mis le nez dans cet ouvrage, il vous sera très difficile, voire impossible de vous en retirer, tant vous serez pris dans la tourmente de ce roman policier. Si très rapidement on peut se douter de l’issue de l’intrigue (en ce qui me concerne, je l’ai assez rapidement décelé, une fois l’ensemble des personnages entrés dans l’action), la construction du fil conducteur est tellement absorbante que ce livre de près de 400 pages se dévore en un rien de temps. 

Nulle surprise que cet auteur que personne ne voulait publier il y a quelques années soit devenu l’un des plus grands écrivains contemporains de romans policiers.

Extrait choisi :

« Au moment d’éteindre les lumières, en cette douce soirée de mai, il est loin de se douter que son geste va bientôt faire couler le sang. Et finalement, entraîner la mort. L’innocence est souvent précurseur de désastre.

C’est la lune qui attire d’abord son regard. Une lune gibbeuse sortant de l’étendue noire de la Méditerranée pour se refléter sur une surface aussi lisse que du verre fumé. » 

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