Joël Dicker a pris son indépendance par rapport aux Editions De Fallois et a créé sa nouvelle maison d’édition. Son style demeure toutefois constant : dans ce nouveau roman, il reprend les personnages de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert et repart sur une nouvelle enquête de meurtre dont rapidement il apparait que les conclusions initiales ont été bâclées. Avec les mêmes ingrédients que pour son premier roman à succès, et avec une sauce similaire, je me serais attendu à de la redite et conséquemment une certaine lassitude personnelle par rapport à la forme. A mon grand étonnement, Joël Dicker parvient encore à happer son lecteur, tel un magicien que fait toujours le même tour de magie et à chaque fois surprend son auditoire. Le style enlevé, les multiples rebondissements, les nombreux chausse-trappes, l’ambigüité des personnages, tout fait pour que le plat servi excelle…

Extrait choisi :

« La véritable raison de ma présence dans le New Hampshire avait été éventée par l’historique de mes recherches que j’avais omis d’effacer lors de mon passage aux archives du Mount Pleasant Star. Le réceptionniste était allé fouiner derrière moi, avait découvert le pot-aux-roses et s’était empressé de prévenir la rédaction. Comment vais-je pu être aussi négligent ? J’étais catastrophé. Sur le conseil de Gahalowood, je rappliquai à Concord. Je n’aspirais qu’à fuir Mont Pleasant, de toute façon. Je pensais à Lauren, à ses parents. Surtout à sa mère, qui m’avait accordé sa confiance. » 

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