Les amateurs de course à pied vont raffoler de ce livre, les autres comprendront un peu mieux ces énergumènes qui font quinze fois le tour du pâté de maison en tenue fluorescente.

Organisé à la manière des différentes étapes d’un marathon, ce petit ouvrage, qui se lit en moins de deux heures, est à la fois une leçon d’histoire de la course à pied, de sociologie sur la mentalité des pratiquants, de philosophie sur l’utilité futile de ce sport, et de vie sur l’amour du dépassement de soi.

Comme quoi sport et littérature sont non seulement compatibles, mais aussi complémentaires.

Extrait choisi :

« Soyons francs, c’est sans doute la première question que se pose n’importe quelle personne qui ne court pas, qui a essayé mais n’a jamais réussi à tenir plus de cinq minutes sans se retrouver en sueur, à cracher ses poumons, les deux mains sur l’estomac, l’œil mauvais qui signifie : « C’est la dernière fois que je me fais avoir. » C’est aussi la question que se posent le coureur endurci à la fin d’une compétition difficile, le joggeur qui a eu la mauvaise idée de partir en plein soleil, ou après avoir mangé un croissant trop beurré, mais aussi les amants terribles de la course, ceux qui la détestent et l’adorent en même temps. » 

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